Un dispositif est en cours de déploiement pour limiter les abus, notamment le transport de plusieurs personnes sur un même vélo.
Un parc en souffrance depuis son lancement
Mis en service en juin 2023, le parc de Véliverts, composé de 1 050 vélos électriques en libre-service, connaît des débuts difficiles. En août 2024, une enquête révélait que près de 800 cycles étaient hors d’usage en raison de pannes, de roues voilées ou d’une usure prématurée. Ces chiffres inquiétants, jamais démentis par la Métropole, traduisent une situation préoccupante.
Un surcoût budgétaire pour réparer et entretenir
Jeudi dernier, lors du conseil métropolitain organisé au Musée d’art moderne, un ajustement budgétaire a été approuvé pour couvrir les réparations et l’entretien des vélos. Pas moins de 290 000 euros supplémentaires ont été inscrits au budget annexe des transports et de la mobilité.
François Boyer, élu d’opposition à Saint-Étienne, a vivement réagi : « Ces dysfonctionnements, dus à un défaut de conception, permettent à des usagers de monter à deux, voire trois, sur un vélo. Cette pratique dangereuse entraîne une détérioration rapide des cycles. Nous vous avions alertés dès 2023, mais la situation continue de se dégrader. »
Des mesures en préparation
Face à ces critiques, Sylvie Fayolle, présidente par intérim de Saint-Étienne Métropole, a tenu à répondre. « La société prestataire travaille actuellement à l’installation de dispositifs pour empêcher ce type d’utilisation abusive. Une campagne de verbalisation sera également lancée prochainement pour sensibiliser les usagers et dissuader ces comportements. »
Une solution attendue
En attendant, ce surcoût vient alourdir la facture pour une flotte déjà fragilisée, soulevant des questions sur la gestion et la pérennité des Véliverts. Si les élus promettent des correctifs, la Métropole devra redoubler d’efforts pour restaurer la confiance des usagers et limiter l’impact financier de ces incivilités sur le budget public.