
Selon les informations du Progrès, neuf individus ont été interpellés dans le Rhône et la Loire, accusés d’avoir organisé un système de détournement de fonds à hauteur de 15 millions d’euros.
Le modus operandi des escrocs était simple, mais particulièrement ingénieux : ils proposaient des formations fictives ou de très faible qualité, que des salariés et des demandeurs d’emploi pouvaient financer grâce à leur CPF. Une fois les fonds débloqués, les organisateurs récupéraient l’argent à travers des structures de formation inexistantes ou sans réel contenu pédagogique. L’ampleur du préjudice est colossale, ce qui a conduit à une mobilisation conséquente des autorités pour mettre fin à ce réseau.
Après les arrestations, sept des suspects ont été mis en examen pour escroquerie, blanchiment d’argent, fraude fiscale en bande organisée et association de malfaiteurs. Ces chefs d’accusation témoignent de la gravité de l’escroquerie, qui a non seulement nui aux finances publiques, mais a aussi entaché la réputation du dispositif de formation professionnelle.
Le CPF, un outil censé permettre à chaque actif d’acquérir de nouvelles compétences, a donc été détourné de son objectif. Cette affaire relance la question de la régulation et du contrôle des financements associés à ce système, déjà fragilisé par diverses dérives observées ces dernières années.
L’enquête, bien que conclue par une série d’interpellations, pourrait encore s’étendre. Les autorités restent vigilantes face à d’éventuelles ramifications de ce réseau frauduleux, et des vérifications sont en cours pour identifier d’autres acteurs impliqués.