Depuis la suppression des subventions municipales à ce festival en 2022, ce dossier reste hautement polémique.
La Boge et l’absence d’ArcomiK
Destinée aux jeunes de 13 à 29 ans, la Boge propose des offres sur des événements sportifs, culturels et de loisirs. Isabelle Dumestre a relevé que, contrairement aux années précédentes, aucune place pour les spectacles d’ArcomiK ne figure dans l’édition 2025 de la Boge. Elle a demandé pourquoi.
L’adjoint chargé des étudiants, Thierry Nitcheu, a répondu que le festival n’avait tout simplement pas postulé pour participer au dispositif cette année. Une explication contestée par l’élue d’opposition, qui a affirmé détenir un document prouvant qu’ArcomiK avait bien formulé une demande.
“Vous mettez en doute la parole d’un adjoint ?”
Cette contradiction a fait monter la tension dans l’hémicycle. Gaël Perdriau et ses adjoints, visiblement irrités, ont vigoureusement défendu leur version. Le maire a demandé à Isabelle Dumestre d’expliquer comment elle avait obtenu ce document interne aux services municipaux. Face à la pression, l’élue a invoqué la protection de ses sources, comparant son rôle à celui des journalistes.
Tentant de calmer le débat, Isabelle Dumestre a évoqué un possible « dysfonctionnement », tout en demandant une réintégration d’ArcomiK dans la Boge si sa preuve s’avérait valable. « Si vous m’apportez la preuve qu’une demande a bien été faite dans les temps, nous réexaminerons la question », a répondu Gaël Perdriau.
Une affaire sensible : le contentieux autour d’ArcomiK
La mention d’ArcomiK ne pouvait que raviver les tensions. Le festival, dirigé par Farid Bouabdellah, est privé de subventions municipales depuis une décision annoncée en octobre 2021 par Marc Chassaubéné, adjoint à la culture. La Ville achetait auparavant des places de spectacles d’humoristes programmés par ArcomiK pour les intégrer à la Boge, ce qui n’est plus le cas depuis la suppression des subventions.
Cette décision avait déjà été source de controverse, notamment après des propos tenus par le maire et son adjoint lors d’un conseil municipal en janvier 2022, qui avaient poussé Farid Bouabdellah à porter plainte pour diffamation.
Une passe d’armes à connotation politique
Le ton du débat et les réactions des élus montrent que la question d’ArcomiK dépasse le simple cadre du dispositif Boge. Pour Isabelle Dumestre, mentionner ce festival, désormais en contentieux avec la Ville, revient à remettre en lumière un sujet particulièrement sensible pour l’exécutif municipal.
Le festival et la Ville, autrefois partenaires, semblent désormais irréconciliables, et ce nouvel échange houleux montre que l’affaire reste un terrain de confrontation politique et judiciaire.