Une baisse des tarifs revue à la hausse
« J’ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l’électricité », a déclaré Michel Barnier dans une annonce surprise. Le Premier ministre a précisé que cette renonciation se traduirait par une baisse des prix de 14 %, contre 9 % initialement prévue dans le cadre du projet de budget.
Des pressions multiples pour un recul
L’abandon de cette mesure intervient après des critiques venant de tous bords. Lundi, Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement National à l’Assemblée nationale, avait qualifié l’augmentation des taxes d’« inacceptable », évoquant une « ligne rouge » pour de nombreux Français déjà affectés par la crise énergétique.
Michel Barnier a admis avoir été sensible à ces pressions : « Que ce soit dans ma majorité ou parmi les chefs d’opposition que j’ai reçus, presque tous m’ont demandé de revoir cette mesure. »
Un manque à gagner pour l’État
La hausse des taxes, inscrite dans le projet initial, visait à rapporter 3,4 milliards d’euros à l’État. Ce renoncement constitue donc un défi pour le gouvernement, qui devra compenser ce manque à gagner ailleurs pour respecter ses objectifs budgétaires.
Un geste politique et social
En renonçant à cette augmentation et en amplifiant la baisse des tarifs, Michel Barnier fait un geste destiné à apaiser les tensions. Dans un contexte où la flambée des coûts de l’énergie reste un sujet brûlant, cette décision pourrait être perçue comme une réponse aux attentes des ménages et des acteurs économiques.
Cependant, la question des finances publiques reste ouverte, et l’opposition ne manquera pas de suivre attentivement les solutions proposées pour combler ce déficit.