
L’affaire remonte à août 2023, rue des Tilleuls, où les autorités ont découvert une situation insoutenable : des chiots abandonnés dans des conditions effroyables, entraînant la mort de trois d’entre eux par déshydratation.
Une découverte sordide
Alertées par des plaintes de riverains, les autorités sont intervenues dans une maison où le pire s’est confirmé. Une chienne american stafford et sa portée ont été trouvées sur une terrasse en plein soleil, étendues sur une bâche plastique souillée par leurs excréments. Dans une cave sombre et étouffante, une seconde femelle avec ses chiots dépérissait, enfermée sans eau ni nourriture.
Les conditions de détention des animaux étaient telles que trois chiots n’ont pas survécu. Les autres, dans un état de grande faiblesse, ont été immédiatement pris en charge par les services compétents.
Des responsabilités partagées
Deux hommes ont été poursuivis dans cette affaire. L’un, locataire de la maison, était chargé des animaux, tandis que l’autre, propriétaire des chiennes, prétendait ignorer que celles-ci étaient en gestation. Absents lors du procès, ils se sont mutuellement renvoyé la responsabilité des faits.
Selon les déclarations recueillies lors de l’enquête, le locataire a expliqué avoir été « dépassé par le nombre de chiens ». Il avait tenté de séparer les portées en plaçant une partie des chiots dans la cave, une décision qui s’est révélée désastreuse.
Des sanctions jugées légères
Le tribunal de police, limité par la nature des infractions retenues – privation de nourriture et hébergement dans des conditions inadéquates – a condamné les deux hommes à des amendes relativement modestes.
Le locataire a écopé de deux amendes de 750 euros, soit 1 500 euros au total, tandis que le propriétaire des chiennes a été condamné à une seule amende de 750 euros. Ces sanctions ont été bien en deçà des réquisitions du ministère public, qui avait demandé des amendes de 1 500 euros par animal, pour un total de 14 chiens.
Les survivants placés en sécurité
Les chiots et leurs mères ayant survécu ont été confiés à des structures de protection animale, où ils ont pu recevoir les soins nécessaires. Cette affaire souligne une fois de plus l’importance de la vigilance des riverains face aux cas de maltraitance animale et rappelle les graves conséquences des négligences en matière de responsabilité envers les animaux.
Si les sanctions prononcées peuvent sembler insuffisantes au regard de la gravité des faits, elles s’inscrivent dans le cadre des dispositions légales actuelles.