
Pour les élus du groupe d’opposition Saint-Étienne Demain, cette situation était prévisible et s’inscrit dans un ensemble d’erreurs stratégiques qui pénalisent le commerce stéphanois.
Un modèle économique voué à l’échec
Dans un communiqué signé par Isabelle Dumestre, François Boyer, Ali Rasfi et Laetitia Valentin, les élus pointent du doigt un problème structurel : le concept des Halles gourmandes, inspiré de grandes villes, ne correspondrait pas à la réalité socio-économique de Saint-Étienne.
« Nous avions salué la volonté municipale de réhabilitation des Halles, mais nous avions aussi alerté sur la nécessité d’adapter l’offre au pouvoir d’achat des habitants », rappellent-ils. Selon eux, l’échec était inscrit dès le départ : des loyers trop élevés, un turnover constant des commerçants et une offre inadaptée ont fragilisé le projet jusqu’à le rendre non viable.
Une gestion municipale critiquée
Les élus reprochent à la majorité de Gaël Perdriau son absence de réaction face aux difficultés manifestes du site. « Ni la vacance des cellules, ni la détresse des commerçants n’ont poussé la Ville à agir avant qu’il ne soit trop tard », dénoncent-ils.
Alors que l’avenir des Halles est désormais incertain, ils appellent à une refonte complète du projet : récupérer la pleine propriété du lieu, mettre fin au bail avec la société Inovy, et revenir à une gestion municipale pour créer un marché populaire et accessible.
Une politique commerciale en question
Cet épisode s’ajoute à une série de décisions contestées dans la gestion du commerce stéphanois. « Construction de Steel, arrêt de la piétonnisation de l’hypercentre, politique de stationnement incompréhensible, cafouillage sur le parking des Ursules… la liste est longue », énumèrent les élus.
Alors que le centre-ville peine à retrouver son attractivité, la fermeture des Halles Mazerat apparaît comme un signal alarmant. Reste à savoir si la municipalité prendra des mesures concrètes pour éviter que ce lieu, voulu comme un symbole du renouveau, ne devienne un nouvel espace à l’abandon.
Source : communiqué. Photo © capture d’écran France 3.