
Les conditions d’accueil des animaux à la SPA de Saint-Étienne devraient bientôt s’améliorer. La municipalité a annoncé une enveloppe d’un million d’euros pour la rénovation et l’agrandissement du site, qui héberge également l’association Amis Chats et la fourrière municipale. Un chantier d’ampleur, prévu jusqu’en 2026, qui vise à pallier des infrastructures devenues vétustes. Mais pour mener à bien l’ensemble des travaux nécessaires, il faudrait en réalité le double du budget annoncé.
Des conditions précaires pour les animaux et les bénévoles
Les visiteurs du refuge stéphanois ne sont pas seulement confrontés à la détresse des animaux en attente d’adoption. Ils découvrent aussi des locaux en mauvais état, des bénévoles contraints de travailler dans des conditions difficiles, et des installations insuffisantes pour assurer le bien-être des pensionnaires. Les boxes pour chiens ne sont plus chauffés, exposant certains animaux à des températures dangereusement basses.
Face à cette situation, la Ville a décidé d’investir un million d’euros pour réhabiliter les lieux. Le financement sera réparti sur trois ans : 200 000 euros en 2024, puis 400 000 euros en 2025 et 2026.
Un projet contraint par les refus successifs
Pour Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, ce projet est le fruit d’un long combat. Il rappelle avoir proposé, dès 2018, la création d’une fourrière intercommunale, idée qui avait alors été rejetée. Plus récemment, un terrain de 2 500 m² à Saint-Jean-Bonnefonds avait été envisagé, mais la municipalité concernée a refusé de modifier son Plan Local d’Urbanisme pour permettre cette implantation.
« Nous avons donc dû travailler sur l’existant », explique l’élu, tout en regrettant le manque de soutien des autres collectivités. Il critique notamment la Région, qui aurait concentré ses efforts sur la métropole lyonnaise, et le Département, dont les engagements en faveur de la cause animale ne se seraient pas traduits par des actions concrètes.
Un chantier ambitieux, mais encore insuffisant
Les travaux ont d’ores et déjà commencé. Un ancien terrain de football d’un hectare, situé en contrebas du refuge, a été nettoyé et aménagé pour offrir aux chiens un espace de détente. À terme, des enclos y seront installés.
Du côté de la fourrière, un bâtiment de 180 m² va être construit, et les locaux sanitaires seront agrandis pour améliorer les conditions de travail des 7 employés et 80 bénévoles. Un espace de stockage supplémentaire ainsi qu’une nouvelle chatterie sont également prévus.
Des besoins qui dépassent largement le budget alloué
Malgré ces avancées, les associations alertent sur un problème majeur : les boxes des chiens resteront dans leur état actuel jusqu’à début 2026, laissant encore un hiver sans chauffage aux animaux. C’est pourquoi la SPA envisage de lancer une campagne de dons pour accélérer cette rénovation essentielle.
Selon Nadine Clair, présidente de la SPA, il faudrait deux millions d’euros pour rénover l’ensemble des infrastructures et répondre aux besoins des quelque quarante chiens et autant de chatshébergés sur place, sans compter les animaux placés en famille d’accueil.
En attendant, les travaux s’étaleront sur toute l’année 2025 et début 2026, avec l’espoir qu’une mobilisation supplémentaire permette d’accélérer les chantiers les plus urgents.