
Lors du débat d’orientation budgétaire (DOB), prélude au vote du budget en mars, la majorité municipale a affirmé qu’aucune augmentation d’impôts n’était prévue pour 2025 et 2026.
Une épargne nette meilleure que prévu
Les finances municipales ont connu une évolution plus favorable qu’anticipé. Alors que l’épargne nette, indicateur clé pour l’autofinancement et la capacité d’investissement, devait tomber à 3 M€ fin 2023, elle s’est finalement établie à 12 M€, bien au-delà des prévisions. Un chiffre qui ne prend pas en compte la hausse des impôts de 2024, dont l’impact se fera sentir cette année. Pour 2025, la municipalité table sur une épargne nette stabilisée autour de 10 M€, permettant de maintenir un niveau d’investissement de 55 M€.
Des incertitudes liées aux dotations de l’État
La municipalité doit cependant composer avec une réduction annoncée des ressources allouées par l’État. Selon les estimations, la Ville pourrait perdre 2 M€ de dotations en 2025, une diminution qui s’ajoute à une baisse de 14,5 M€ depuis 2013. L’opposition pointe du doigt ces incertitudes budgétaires et craint un manque de transparence dans l’utilisation des fonds.
Une dette maîtrisée mais des interrogations sur les investissements
La majorité municipale met en avant une réduction de la dette de 30 % en dix ans, passant de 351 M€ à environ 227 M€ fin 2024. Toutefois, des incertitudes demeurent sur le recours aux emprunts pour financer les investissements prévus, notamment en fonction de l’évolution des taux d’intérêt.
L’opposition critique le manque de vision stratégique
Les élus d’opposition restent sceptiques. Jean Duverger (Le Temps de l’Écologie) appelle à une adaptation plus marquée face aux défis climatiques et aux risques d’inondations. François Boyer (Saint-Étienne Demain) estime que les Stéphanois peinent à percevoir les effets de la hausse des impôts de 2024 et réclame des priorités plus claires en matière de services publics et de transition écologique. Enfin, Nicole Peycelon (Saint-Étienne Avant Tout) dénonce une absence de stratégie budgétaire, avec une liste de projets à finaliser plutôt qu’une vision d’avenir.
Le budget 2025, qui sera voté en mars, devra trancher entre ces différentes orientations et répondre aux attentes des habitants et des acteurs économiques.