Si tout était simple comme Sylvain, il n’y aurait alors que passion, désir, essentiel et authenticité. Mais vivre dans ce monde-là est-il vraiment possible ? C’est la question que pose Monia Chokri, actrice et réalisatrice canadienne, dans son dernier film sorti au cinéma, Simple comme Sylvain. Une comédie romantique désopilante qui ne dégouline pas de sirop (d’érable), mais déploie les bonnes questions et interroge sur la quête de l’amour.
À chaque dialogue, la cinéaste fait mouche
Sophia est professeure de philosophie et s’ennuie dans un mariage qui ronronne quand elle rencontre Sylvain, le très viril et naturel conducteur de travaux qui rénove son chalet au bord du lac. Coup de foudre immédiat, plaisir charnel, confusion des sentiments, Sophia perd pied et décide de se consacrer à son nouveau coup de cœur.
Si à l’université elle transmet son savoir sur les théories de l’amour de Platon à Spinoza, c’est dans sa propre vie qu’elle les expérimente. Un programme haut en couleur où la réalisatrice décortique les affres de la relation amoureuse installée et passagère.
À chaque dialogue, la cinéaste fait mouche, en (grande) partie grâce à un merveilleux duo d’acteurs à l’alchimie fusionnelle. Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal nous entraînent dans une relation farfelue qu’on veut voir durer pour l’éternité. Elle est touchante, naïve et triste, il est bon vivant, parfois vulgaire et se pose peu de questions. Mais dès qu’ils occupent le même espace, tout s’efface pour laisser place à un amour infini. Et capable de traverser toutes les épreuves ? A voir actuellement au cinéma.

