
Illustration - SDIS 42
Vendredi soir, un homme de 37 ans a été arrêté à Saint-Étienne après avoir lui-même contacté la police pour menacer de commettre un attentat au centre commercial Steel. Rapidement identifié et localisé grâce à son téléphone portable, il a été interpellé par la brigade anticriminalité (BAC) alors qu’il rentrait à son domicile. L’individu, qui se trouvait sous l’emprise de l’alcool au moment des faits, a finalement reconnu avoir agi sous le coup du désespoir.
Une menace prise très au sérieux
Il est 21 heures ce vendredi lorsque les forces de l’ordre reçoivent un appel inquiétant. Un homme menace de perpétrer un attentat contre Steel, le plus grand centre commercial de Saint-Étienne. Face à cette alerte, les services de police déploient immédiatement les moyens nécessaires pour identifier l’auteur de l’appel et évaluer la menace. Grâce aux outils de géolocalisation, les agents parviennent rapidement à retrouver la trace de l’individu.
L’opération d’interpellation est menée dans la foulée par la brigade anticriminalité, qui localise l’homme alors qu’il regagne son domicile. Sur place, les policiers découvrent un individu en état d’ébriété avancé, mais ne présentant aucune menace immédiate. Il est immédiatement placé en garde à vue.
Une détresse psychologique derrière les faits
Durant son interrogatoire, l’homme, inconnu des services de police, peine à expliquer son geste. Il finit par avouer qu’il ne nourrissait aucun projet d’attaque mais qu’il ressentait une profonde solitude et un mal-être persistant. « Je me sens seul et abandonné depuis des années », aurait-il confié aux enquêteurs.
Dépressif, l’homme aurait cherché à attirer l’attention sur sa souffrance en lançant cette fausse alerte. Ce cas illustre une problématique de plus en plus courante : l’impact de la détresse psychologique sur les comportements à risque et la nécessité d’un meilleur accompagnement des personnes en grande souffrance mentale.
Une réponse judiciaire adaptée
Après une nuit en garde à vue, l’individu a été relâché sous certaines conditions. Le parquet de Saint-Étienne a décidé de ne pas engager de poursuites pénales immédiates mais lui a imposé une obligation de soins. Il devra également se présenter devant un délégué du procureur de la République dans les prochaines semaines pour répondre de ses actes.
Cet épisode rappelle l’importance de la vigilance face à de telles alertes, qui mobilisent d’importants moyens de sécurité, mais aussi la nécessité d’un accompagnement renforcé pour les personnes en détresse psychologique. La frontière entre menace réelle et appel au secours est parfois mince, rendant ces interventions complexes pour les forces de l’ordre.