
Vendredi, Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a vivement critiqué cette initiative, y voyant une réminiscence du projet de « Guerre des étoiles » de Ronald Reagan dans les années 1980.
« Nous considérons qu’il s’agit là d’une nouvelle confirmation de l’intention des États-Unis de faire de l’espace une arène de confrontation armée et d’y déployer des armes », a déclaré Zakharova lors d’un point presse. Elle a qualifié ce plan d’« odieux », rappelant l’Initiative de défense stratégique de Reagan, qui visait à protéger les États-Unis contre des frappes nucléaires soviétiques à l’aide de technologies spatiales avancées.
Une initiative qui inquiète Moscou et Pékin
Le projet de Trump, dévoilé mardi, ambitionne non seulement de protéger les États-Unis contre des attaques de missiles à courte et moyenne portée, comme le fait le système israélien, mais aussi de contrer des missiles balistiques intercontinentaux. Une telle ambition impliquerait un déploiement de capacités militaires en orbite, une perspective qui alarme Moscou et Pékin.
« Ce plan vise explicitement à dévaloriser les capacités de dissuasion stratégique de la Russie et de la Chine », a souligné Maria Zakharova, dénonçant une tentative des États-Unis d’asseoir leur domination militaire. Selon elle, de telles initiatives « ne contribueront pas à réduire les tensions ».
Une militarisation de l’espace dénoncée
Ce projet intervient alors que la Russie est elle-même accusée par Washington de développer des armes spatiales. En mai 2024, les États-Unis ont affirmé que Moscou avait placé en orbite un satellite suspecté de transporter une « arme spatiale », alimentant les inquiétudes sur une nouvelle militarisation de l’espace.
Dans ce climat de tensions croissantes, le projet de bouclier antimissile de Trump pourrait raviver les craintes d’une nouvelle course aux armements, similaire à celle de la Guerre froide. Reste à savoir si cette initiative restera un projet électoral ou si elle prendra une véritable ampleur stratégique dans les années à venir.
Avec AFP.
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