
En 2023, Saint-Étienne n’a toujours pas son propre Starbucks, bien que l’enseigne compte déjà plus de 230 établissements en France. Malgré sa position en tant que 14ème ville de France avec une agglomération de 375 389 habitants, Saint-Étienne ne figure pas sur la liste des commerçants de ce célèbre coffee shop, une lacune que déplore Emmanuel Viol, un jeune entrepreneur stéphanois de 36 ans. Il y a quinze ans, il avait créé un groupe sur Facebook intitulé « Si tu veux un Starbucks à Saint-Étienne », comptant alors plus de 40 000 membres. Cependant, aujourd’hui, Starbucks demeure toujours absent de la ville.
Ainsi, Emmanuel Viol a pris la décision d’ouvrir son propre Starbucks en centre-ville. Il a déjà visité plusieurs locaux potentiels, notamment du côté de la rue Martyr de Vingré et de la rue du Onze Novembre. Il envisage également d’explorer les anciens locaux des Nouvelles Galeries et de H&M dans la rue Gambetta, souhaitant obtenir un espace d’environ 100 à 150 mètres carrés, idéalement situé près des Halles dans un quartier en plein essor.
835 000 euros d’investissement pour le Starbucks à Saint-Etienne
Emmanuel reconnaît les coûts importants associés à l’ouverture d’une franchise Starbucks, avec un investissement total de 500 000 euros et un apport personnel minimum de 300 000 euros. Les frais comprennent un droit d’entrée de 35 000 euros, une redevance d’exploitation de 6 % et une redevance publicitaire de 3 %. Malgré cela, il affirme avoir déjà réuni 70 % des fonds nécessaires, envisageant de compléter le reste grâce à des aides à la création d’entreprise de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI). « Oui l’apport est important, mais j’ai déjà 70% des fonds, ça me donne une certaine crédibilité ». Lance Emmanuel Viol. Il souhaite également rencontrer l’équipe municipale responsable du commerce pour obtenir un soutien logistique. Emmanuel a une vision claire de son projet, soulignant l’importance d’un emplacement stratégique en centre-ville, d’employés bien formés et compétents, et reconnaissant que le succès du projet dépendra largement de la demande de la clientèle locale « Il y a vraiment une demande des stéphanois mais aussi des étudiants de la ville« .

l’entrepreneur aspire à attirer les Stéphanois et l’agglomération
En ce qui concerne la concurrence, Saint-Étienne compte déjà sur des coffee shops locaux bien établis tels que Mary’s Coffee Shop, ainsi que des franchises nationales comme Columbus Café & Co et Captain Donuts. Emmanuel se montre confiant face à la concurrence, soulignant la population importante de la ville et l’influence des étudiants, principaux consommateurs de coffee shops. En ouvrant ce nouvel établissement, l’entrepreneur aspire à attirer à la fois les Stéphanois et les habitants des villes voisines, en particulier ceux qui visitent Saint-Étienne le week-end. « Il n’est pas rare de voir des habitants de Firminy, de Saint-Chamond ou de Montbrison venir faire ces emplettes à Saint-Étienne » explique Emmanuel. Il privilégie l’installation en centre-ville plutôt que dans un centre commercial, exprimant le désir de stimuler l’économie locale du cœur de Saint-Étienne, même si des zones comme STEEL et Centre-Deux attirent déjà beaucoup de monde avec leurs enseignes de restauration.