
Un vol peut parfois mener à des situations insolites. C’est le cas de Jean-David E., un Toulousain dont la carte bancaire a été volée, pour finalement se retrouver au cœur d’une histoire aussi improbable qu’étrange. Début février, alors qu’il rentrait chez lui, Jean-David a découvert que son sac à dos avait disparu, contenant ses moyens de paiement et ses papiers d’identité. Le vol, qui s’est produit dans le centre-ville de Toulouse, a été rapidement signalé à la police.
Après avoir bloqué sa carte, Jean-David a constaté avec désarroi que des dépenses avaient déjà été effectuées, notamment un achat de 50 euros au Tabac des Thermes. En enquêtant sur cette transaction, il s’est rendu chez le buraliste, qui lui a révélé que deux hommes, apparemment sans domicile fixe, avaient acheté des jeux à gratter avec sa carte. Le buraliste a aussi noté que ces derniers avaient tenté de payer avec une autre carte sans succès, ce qui a éveillé ses soupçons.
L’histoire prend un tournant surprenant lorsque, quelques heures plus tard, les deux SDF se présentent à nouveau chez le buraliste, mais cette fois avec un ticket gagnant. Ils avaient en effet gratté un jeu à 500 000 euros, le gain maximal pour un ticket à gratter. Envisageant la possibilité de récupérer leurs gains, ils ont été invités à se rendre à la Française des Jeux. Cependant, conscients de la nature frauduleuse de leur acquisition, ils hésitent à réclamer leur prix.
La situation soulève des questions juridiques complexes : à qui appartient ce ticket gagnant ? Est-il la propriété des SDF qui l’ont acheté ou de Jean-David, qui a financé l’achat sans le vouloir ? Les policiers, contactés par Jean-David, ont laissé entendre que les gains pourraient être saisis en raison des circonstances du vol.
Face à cette incertitude, Jean-David a décidé d’adopter une approche peu commune. Il propose de partager les gains avec les deux hommes. Dans une déclaration publique, il a déclaré : « Quoi qu’en disent les autorités, ce ticket appartient à quelqu’un. Sans moi, ils n’auraient pas gagné, mais sans eux, je n’aurais pas acheté ce ticket. » Il invite les SDF à contacter son avocat pour discuter de la situation.
Cette histoire, qui semble sortie tout droit d’un film, met en lumière les complexités juridiques entourant les gains de jeux de hasard dans des circonstances particulières. Alors que le dénouement de cette affaire reste incertain, le geste de Jean-David d’offrir une part des gains témoigne d’une humanité touchante dans une situation difficile.
Avec AFP.