
Avec une moyenne de 10 000 colis livrés chaque jour en décembre, les 250 employés, épaulés par une trentaine de saisonniers, redoublent d’efforts pour que chaque paquet trouve sa place sous le sapin.
Un rythme effréné jusqu’à Noël
Le décor semble s’accorder à l’effervescence : ce matin-là, la colline de Montreynaud est recouverte d’un givre hivernal. Dans l’entrepôt de 5 000 m² situé rue Gustave-Delory, l’activité bat son plein dès l’aube. À 7 heures, les employés s’activent déjà parmi les montagnes de cartons qui s’entassent en attendant leur expédition.
« On est les lutins du Père Noël », explique Rémi Paulet à nos amis du Progrès.
Avec 90 véhicules sur les routes chaque jour, dont une demi-douzaine de vélos cargos pour les livraisons urbaines, et une équipe de facteurs sur le terrain, La Poste déploie une logistique impressionnante pour répondre à l’intense demande.
Black Friday et décembre : un double défi logistique
Le Black Friday, qui s’est tenu fin novembre, a encore intensifié le rythme cette année. « Habituellement, notre pic d’activité commence début décembre, mais cette fois, il a été prolongé d’une semaine », explique Thierry Discord, directeur de l’établissement. La période critique s’étend désormais du 29 novembre au 22 décembre, sans répit pour les équipes.
« Nous avons renforcé les effectifs et augmenté notre flotte de véhicules de 12 unités par rapport à la normale. C’était indispensable pour gérer les volumes records cette année », détaille le directeur au Progrès.
Les colis ne s’arrêtent pas seulement à Saint-Étienne. De nombreuses commandes transitent également vers d’autres plateformes de tri de la région, notamment dans le Forez et l’Ondaine.
La journée d’un facteur à l’épreuve des fêtes
Les facteurs, véritable colonne vertébrale de l’opération, commencent leur journée tôt, souvent dès 8 heures, terminal de scanner en main. Rémi Paulet, qui s’occupe de livrer près de 170 colis sur la périphérie stéphanoise, avoue aimer ce rush des fêtes :
« J’adore cette période. C’est intense, mais on sait pourquoi on le fait. Voir les clients heureux et imaginer les cadeaux sous le sapin, ça motive. »
Au fil des livraisons, Rémi connaît chaque adresse et chaque tournant des lotissements par cœur. « La plupart du temps, à la fin de ma tournée, en début d’après-midi, j’ai livré 90 % de mes colis. Si un client est absent, je m’arrange pour repasser. » annonce t’il au Progrès
Limiter l’empreinte carbone des colis
Avec autant d’allers-retours, la question écologique reste cruciale. La Poste a fait le choix d’un parc de véhicules électriques, limitant ainsi l’empreinte carbone de chaque colis à 316 grammes. « C’est une priorité pour nous », souligne Thierry Discord.
Un engagement collectif
Pendant trois semaines, les équipes travaillent sans relâche, assurant un service continu de 3 heures du matin à 23 heures. Malgré les longues journées, l’esprit des fêtes garde les esprits motivés. « On sait qu’on joue un rôle dans la magie de Noël », conclut Rémi, le sourire aux lèvres avant de repartir vers une énième maison perchée sur les collines embrumées.
Comme chaque année, à Montreynaud, les “lutins” jaunes et bleus de La Poste relèvent le défi des fêtes avec une organisation millimétrée et un engagement sans faille. Leur mission ? Que 200 000 cadeaux trouvent leur place sous le sapin à temps.