
L’AS Saint-Étienne, en quête de stabilité sous la houlette de son nouvel entraîneur Eirik Horneland, a affronté le FC Nantes ce week-end dans un duel crucial pour se relancer en Ligue 1. Après un match nul à La Beaujoire (2-2), les deux équipes se sont une nouvelle fois neutralisées, cette fois à Geoffroy-Guichard (1-1). Mais au-delà du résultat, une décision forte de l’entraîneur stéphanois a marqué les esprits des supporters : le choix de reléguer Matthieu Cafaro sur le banc.
Cafaro écarté, Nguessan propulsé
L’ailier, connu pour sa régularité sous les précédents entraîneurs, semble désormais avoir perdu du terrain. Horneland, fidèle à son exigence de performances et à sa volonté de miser sur des joueurs en forme, a préféré donner sa confiance à des profils plus percutants comme Augustine Boakye, auteur de trois buts en trois matchs récents.
Cependant, face à Nantes, un doute subsistait : Augustine Boakye, en proie à des limites physiques, pouvait-il tenir la totalité de la rencontre ? Malgré cette incertitude, Horneland a pris une décision surprenante en titularisant Djylian Nguessan, jeune espoir de 16 ans formé au club, pour sa première titularisation en Ligue 1.
Le pari gagnant de la jeunesse
Interrogé après le match, Eirik Horneland n’a pas tari d’éloges sur Nguessan :
« Pour N’Guessan, il a vraiment été très bon à l’entraînement. Je n’avais aucun doute en le titularisant aujourd’hui. Il a une qualité de balle intéressante et une grande confiance en lui. Tous les deux (Nguessan et Fomba) ont gagné leur place grâce à leurs efforts à l’entraînement. »
Cette prise de risque semble s’inscrire dans la philosophie du coach norvégien, qui n’hésite pas à promouvoir des jeunes talents issus du centre de formation, même dans des moments de tension où l’expérience pourrait sembler primordiale.
Un signal pour Cafaro et les autres cadres
Ce choix de reléguer Cafaro au banc, malgré une situation déjà fragile, envoie un message clair à l’ensemble de l’effectif : sous Horneland, seule la performance compte. La montée en puissance d’éléments comme Boakye ou Nguessan pousse les cadres à redoubler d’efforts pour retrouver une place dans le onze.
Alors que l’ASSE poursuit sa reconstruction, cette gestion des ressources humaines pourrait bien être la clé pour instaurer une nouvelle dynamique. Mais elle pourrait aussi aggraver les tensions au sein du vestiaire. Reste à savoir si Matthieu Cafaro, habitué aux défis, parviendra à se relancer et regagner la confiance de son entraîneur.
Un tournant pour l’ASSE
Avec ce nul face à Nantes et des choix audacieux en matière de composition, Eirik Horneland continue de marquer son empreinte sur l’AS Saint-Étienne. La route reste longue, mais l’émergence de jeunes talents et la concurrence accrue au sein de l’équipe pourraient bien redonner des couleurs à un club qui en a cruellement besoin.