La menace terroriste et les attentats déjoués
Retailleau a souligné que la menace terroriste en France est plus présente que jamais. En 2024, neuf attentats ont été déjoués, dont trois visant spécifiquement les Jeux Olympiques. Il a salué l’action des services de renseignement, qui ont permis d’éviter ces attaques, et a rappelé que depuis 2017, un nombre croissant d’attentats ont été empêchés.
Le danger lié aux djihadistes emprisonnés
Le ministre a mis en garde contre les risques de remobilisation des djihadistes français détenus en Syrie. Bien que certains ne présentent pas de risque immédiat, d’autres, particulièrement ceux emprisonnés par les Kurdes, pourraient s’évader en cas de perturbations géopolitiques, comme les bombardements turcs. Il a défendu la position selon laquelle ces individus, ayant commis des crimes en Syrie, doivent y être jugés, afin de ne pas exposer la France à de nouveaux dangers.
Radicalisation des jeunes et de retour de prison
Retailleau a aussi évoqué le problème de la radicalisation, notamment chez les jeunes influencés par les réseaux sociaux. Il a également mis en lumière les risques posés par les islamistes sortant de prison. En 2024, 83 islamistes étaient sortis de prison, et il y en aura plus de 60 en 2025. Pour lui, la déradicalisation est inefficace et il propose des mesures de sûreté judiciaire, comme des centres de rétention pour ces individus dangereux.
Lutte contre l’islamisme et les Frères musulmans
Le ministre a insisté sur la nécessité de lutter contre l’islamisme politique, notamment celui des Frères musulmans, qui, selon lui, vise à s’infiltrer dans toutes les sphères de la société française pour affaiblir les institutions et imposer la charia. Il plaide pour l’extension de la laïcité à d’autres espaces publics, comme les sorties scolaires et les compétitions sportives. Il a notamment abordé la question du voile, affirmant qu’il ne s’agit pas simplement d’un morceau de tissu, mais d’un symbole de l’infériorisation des femmes et d’un marqueur de l’islamisme.
Le rôle de l’immigration dans la montée de l’islamisme
Retailleau a également pointé le lien entre l’immigration incontrôlée et la montée de l’islamisme en France, affirmant que l’immigration en provenance d’aires géographiques où l’islam a été radicalisé a contribué à la formation d’enclaves islamistes. Il a également souligné la nécessité d’un changement législatif pour aborder ces problèmes, notamment sur la question de l’immigration.
Propositions de réforme législative et politique
En matière de lutte contre l’islamisme, Retailleau a exprimé son souhait d’étendre certaines interdictions, comme celle du voile dans les sorties scolaires, et de légiférer sur d’autres domaines pour renforcer la laïcité et la sécurité nationale. Il a évoqué également des propositions législatives concernant l’immigration et la politique pénale.
Concurrence au sein du gouvernement et vision politique
Enfin, Retailleau a abordé la question de la politique du gouvernement, notamment en ce qui concerne la gestion de l’immigration. Il a exprimé son désaccord avec la position d’Élisabeth Borne sur le droit du sol à Mayotte et a souligné qu’il défendait une ligne ferme sur la question de l’immigration, un sujet sur lequel il est en désaccord avec certains membres du gouvernement.
En résumé, Bruno Retailleau met en avant une ligne dure contre le séparatisme et l’islamisme, avec une attention particulière sur les Frères musulmans, la radicalisation des jeunes et la lutte contre l’immigration incontrôlée, tout en affirmant sa volonté de mener une politique de fermeté sur ces sujets.
Avec AFP.
Photo : capture d’écran BFM.