Ce quartier de Saint-Etienne était pourtant tranquille. De nombreux algériens, italiens, marocains et portugais vivaient ici depuis les années 60 et ont toujours vécu ensemble sans accro. Avant le 13 juillet, toutes les communautés vivaient heureuses ensemble. Ça n’a jamais été une zone sensible. Pourtant, depuis ce 13 juillet, les habitants sont exaspérés par des jeunes du quartier et d’autres des quartiers alentours. Une quinzaine de véhicules ont été incendiés. Dès le début d’après-midi jusqu’à 4h du matin, des jeunes fument, font du bruit et écoutent de la musique en pleine rue. Une soixantaine d’habitants de Côte-Chaude se sont réunis via l’association de l’amicale laïque pour comprendre et trouver des solutions.
L’association désapprouve la fermeture de la maison de quartier qui permettait aux jeunes livrés à eux-mêmes de participer à des activités sportives et culturelles. Cela les canalisait et les occupait toute la journée » explique un habitant. « Il n’y avait pas d’incivilité et le quartier était calme ».
La semaine dernière, un des jeunes a démonté un panneau interdisant le stationnement, depuis ils s’y garent tout le temps. « La mairie et le conseil départemental ont supprimé les subventions de la maison de quartier ». Aujourd’hui, un animateur gère plus de quarante jeunes. « C’est ingérable » explique un habitant.
Les habitants de Côte-chaude demandent plus de patrouilles de police. Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a répondu qu’il les soutenait et qu’il avait demandé l’aide du ministère de l’intérieur. Pour le moment, sa demande est restée sans réponse, mais la municipalité espère des renforts de policiers pour surveiller le quartier.