Cambriolages, recel, refus d’obtempérer, et dégradations figurent parmi les charges qui ont abouti à une peine supplémentaire de neuf ans de prison, prononcée par le tribunal.
Un palmarès criminel impressionnant
Le Stéphanois, père de trois enfants, affichait un casier judiciaire alarmant avant même cette comparution. Condamné en 2003 pour braquage à main armée, il a récidivé avec un vaste éventail de délits ces dernières années. Entre la Haute-Loire, la Loire et le Rhône, il a commis 45 vols par effraction et 12 tentatives, laissant derrière lui des victimes traumatisées par les intrusions.
Lors de l’enquête, la police a découvert dans ses box des voitures haut de gamme avec de fausses plaques d’immatriculation, des sacs de luxe, des MacBook, des téléphones, des armes et munitions, et même 35 flacons de parfum de marque. Malgré ces éléments accablants, le prévenu a plaidé l’amnésie, affirmant que les objets avaient été déposés chez lui sans qu’il en soit responsable.
Des victimes éprouvées par les cambriolages
À la barre, les témoignages des victimes ont mis en lumière le traumatisme causé par les cambriolages. Une d’entre elles, face au prévenu, a exprimé son exaspération et sa colère, évoquant la peur et le sentiment d’insécurité qui s’installent dans son quotidien. Cette intervention a suscité l’émotion et des applaudissements dans la salle d’audience.
Malgré ces témoignages poignants, Youniss Boumrit n’a montré aucun remords. Ses réponses évasives et son absence de coopération avec le tribunal ont renforcé le sentiment d’une personnalité en rupture totale avec les normes sociales.
Un verdict sévère mais mesuré
Trahi par le bornage de son téléphone et son ADN relevé sur les lieux de ses méfaits, le prévenu a été interpellé après quatre mois de cavale. Face à la gravité des faits et à la dangerosité perçue du prévenu, le procureur avait requis onze ans de prison. L’avocate de la défense a tenté de souligner la complexité de sa personnalité et son rôle de père de famille, sans parvenir à convaincre les magistrats.
Le tribunal a finalement condamné Youniss Boumrit à neuf ans de réclusion, justifiant cette peine par la nécessité de protéger la société. Une décision qui s’ajoute aux peines déjà en cours, prolongeant son incarcération bien au-delà de 2028.
Une vie marquée par les ruptures
À l’issue du procès, le président du tribunal a tenté une ultime exhortation, rappelant au prévenu les conséquences de son parcours sur lui-même et sur ses proches. Mais pour cet homme, dont le casier judiciaire témoigne de décennies de conflits avec la loi, l’espoir de réinsertion semble encore lointain.