
Les révélations du site Médiapart ont fait l’effet d’une bombe dans la vie médiatique stéphanoise. Gilles Artigues, ex-premier adjoint à la ville de Saint-Étienne, porte plainte ce lundi matin alors qu’il aurait été filmé à son insu par un proche du maire de Saint-Étienne. Le but de la manœuvre, stopper les ambitions de carrière de Gilles Artigues.
C’est Maître Buffard qui va défendre Gilles Artigue dans cette affaire. Il explique à France Bleu Saint-Étienne que Gilles Artigues avait connaissance de la vidéo dès 2016. Mediapart a permis de rassembler certaines preuves : « L’enquête était extrêmement bien documentée, il y avait des aveux et des preuves. Donc, Gilles Artigues s’est dit, « Mediapart a pu réunir des preuves, donc je vais pouvoir dire ce qui s’est passé et la justice pourra être saisie », alors que sa crainte était que, s’il révélait ces faits, personne ne le croirait. » annonce Maître Buffard.
Gilles Artigues se dit victime d’un guet-apens. Selon Médiapart, Samy-Kéfi-Jérôme, adjoint à l’éducation à la ville de Saint-Étienne, l’a invité à boire un verre dans une chambre d’hôtel parisien. Par la suite, Gilles Artigue ne se souvient de rien. Il aurait été drogué. La suite, on la connaît. Un escort boy l’aurait massé sur le lit. L’ensemble de la scène a été filmé sur une durée de 30 minutes. Le but de la manœuvre, faire chanter Gilles Artigues et menacer de divulguer la vidéo à sa famille et sur les réseaux sociaux.
Gaël Perdriau au courant de l’affaire dès 2016 ?
Selon l’avocat Maître Buffard, Gilles Artigues a averti Gaël Perdriau qui aurait dû en informer le procureur de la République. Une plainte va être portée sur ce sujet.
Détournement de fonds publics ?
Toujours selon Médiapart, un des auteurs de la vidéo aurait perçu 50 000 euros via des subventions municipales qui devaient être versées pour des associations stéphanoises. Cela n’aurait pas été contesté par l’un des auteurs de la vidéo, Gilles Rossary-Lenglet, ex de Samy-Kéfi-Jérôme.
Gilles Artigues a pensé à se suicider
Dans un post Facebook, Gilles Artigues ce confie et admet avoir déjà pensé au suicide suite à cette affaire. « Cette vie qui est si belle et que j’ai plusieurs fois songé à quitter, tant j’étais désespéré. ».