Le réalisateur Claude Hirsch qualifie « Les coriaces sans les voraces » de film en « cinéma-scop ». Le documentaire, qui se résume en effet à une histoire de Scop, celle des ex-Fralib, sera projeté lundi 19 novembre 2018 au Méliès Jean-Jaurès à 19h.
La suite de l’aventure des ex-Fralib à Gémenos près de Marseille : les heurts et bonheurs d’un collectif ouvrier qui passe de la longue lutte contre la fermeture de leur usine au redémarrage de la production en coopérative.
Le nouveau défi est d’arriver à la rentabilité, pour survivre et embaucher, en gardant la problématique sociale avancée qui a fait leur cohésion et leur raison d’espérer un avenir commun. Nous sommes au cœur de leur réflexion collective et de leurs débats… Audrey Vernon incarne la fée mutine qui vient les « bousculer » avec humour et tendresse.
En interprétant une comédienne qui prépare un futur rôle d’ouvrière, elle nous fait cheminer dans l’usine à la rencontre de ces nouveaux coopérateurs… toujours aussi Coriaces dans leur volonté de donner corps à leur rêve de lutte : produire ensemble à leur façon.
La Scop-Ti est l’une des très rares coopératives ouvrières du pays », nous rappelle Claude Hirsch. Les murs de cette boîte aux patrons-ouvriers sont toujours debout. Mais les salariés se heurtent aux dures lois du business. Quant à l’idéal socialiste, il doit composer dans un cadre capitaliste concurrentiel. « Les coopérateurs sont dans une économie qu’ils ne souhaitent pas. Les préoccupations syndicales et politiques ressurgissent », analyse sobrement le réalisateur. Fragile financièrement, la Scop-Ti a fait le choix de la qualité plutôt que la quantité. « Un développement souple et raisonnable », estime Claude Hirsch.
lundi 19 novembre 2018 au Méliès Jean-Jaurès à 19h
Bande-annonce des Coriaces sans les Voraces from Claude Hirsch on Vimeo.