
Les restrictions qui ont forcé nombre de Français à rester chez eux pendant une période de 55 jours et à adopter le télétravail ont changer les modes de vie de certains. Passer toute une journée enfermé entre quatre murs a donné à plusieurs une vision différente de leur logement. L’étude de l’institut Idheal (Institut des Hautes Études pour l’Action dans le Logement) en a révélé quelques points importants.
L’importance d’un espace extérieur pour son logement
La plupart des ménages ont bien vécu le confinement dans leur foyer. 90 % des personnes confinées en maison sont propriétaires tandis qu’ils sont 43 % pour les appartements, pour 46 % de locataires.
Rester confiné chez soi leur a pour beaucoup ouvert les yeux sur leurs conditions de logement. En plus d’un besoin d’espace intérieur plus grand, l’intérêt d’avoir un accès extérieur s‘est fait sentir : balcon, terrasse ou jardin. Après le confinement, ce critère est donc devenu prioritaire pour l’acquisition d’un logement.
La socialisation avec le voisinage a également marqué : en effet, l’habitation ne se limite pas qu’à l’appartement mais également au quartier et à la ville. D’ailleurs, 55 % des sondés ont affirmé que leurs voisins leur ont rendu le confinement plus supportable. Les lotissements isolés attirent donc moins ceux qui souhaitent acquérir un logement.
L’évolution du télétravail pour les Français
Le confinement a mis en évidence la possibilité de travailler depuis chez soi sans pour autant affecter sa productivité. Si la pratique était régulièrement connue par les cadres dans les zones denses comme l’Ile-de-France, ce sont 8 millions de Français qui auraient télétravaillé à temps partiel ou complet d’après le ministère de l’emploi.
Si beaucoup de salariés ont apprécié le gain de temps et d’énergie en évitant les déplacements (12 % ont économisé plus d’une heure de trajet), il n’est pas certains qu’ils souhaitent le pratiquer hors crise. En effet, beaucoup pensent avoir mieux supporté cette nouvelle organisation car ils étaient en famille et non seuls chez eux.
Parmi les autres points soulevés, le fait que les logements soient mal adaptés aux conditions de travail. La majorité des Français ne dispose pas d’une pièce mais seulement d’un espace bureau dans la chambre ou dans le salon. La connexion internet, le matériel, la luminosité ou l’ergonomie de la position assise… sont autant de facteurs qui peuvent dégrader la dimension professionnelle.