À un an quasi jour pour jour du début du premier confinement, et alors que la situation sanitaire au niveau national se dégrade, le CHU de Saint-Étienne se tient prêt à déclencher le « plan blanc » afin de faire face à un éventuel regain de l’épidémie dans la Loire.
La situation dans notre département n’est pour l’instant pas comparable à celle de l’Île-de-France qui fait actuellement face à un regain massif de l’épidémie ayant nécessité son reconfinement partiel.
Mais dans la Loire, si l’épidémie est pour l’instant « maîtrisée », les autorités restent sur le qui-vive d’autant que le taux d’incidence repart à la hausse depuis mi-mars -autour de 290 pour 100.000 habitants. « On est dans l’attente, on reste très vigilant quant à l’évolution des chiffres dans ce qui apparaît clairement comme une troisième vague » nous a confié un membre du CHU de Saint-Étienne. « Pour l’instant les chiffres sont bien moins alarmants que durant la seconde vague, mais il est vrai qu’on est depuis quelques-temps sur un plateau autour de 200 hospitalisations pour l’ensemble du département contre 800 au plus fort de la vague précédente ; mais ce qui est alarmant, c’est que la part des personnes en réanimation est supérieure dans cette troisième vague » a-t-il poursuivi. Avec 54 personnes en réanimation au 23 mars, la situation dans notre département est moins alarmante que celle de notre voisin rhodanien sur lequel plane la menace du reconfinement.
Chez nous, si l’augmentation du nombre des nouveaux cas d’hospitalisation est jusque-là modérée, l’on constate une augmentation régulière des cas depuis maintenant deux semaines. En conséquence, les services du CHU de Saint-Étienne se tiennent en alerte et se disent « prêts » à déclencher le « plan blanc » qui implique des mesures d’organisation renforcée pour faire face à une situation sanitaire qui pourrait fortement se dégrader d’ici à « trois semaines », pic estimé de cette troisième vague préviennent les autorités de santé ligériennes.
Julien Chatain
Crédit photo : Julien Chatain- Maps.