
Désormais, il semble que l’après confinement se vive masqué. Mais à quel prix ? L’inquiétude, après les premières livraisons, se fait de plus en plus grande.
C’est un article de France Inter qui nous alerte sur la qualité des masques déjà livrés en France. Ces masques ont, parfois, été fabriqués par des entreprises chinoises qui n’avaient aucune expérience dans ce domaine. Un avis de Camille Verchery, PDG d’une société chargée de rechercher des fournisseurs.
La crise a conduit certaines entreprises à s’improviser importatrices de masques.
J’entends #RoselyneBachelot expliquer avec beaucoup d’élégance, sur #LCI, que « ce sont les mêmes zozos » qui, en 2010, lui avaient reproché d’avoir acheté « trop de #masques » qui disent aujourd’hui qu’il n’y avait « pas assez de #masques » et que le gouvernement aurait dû prévoir…
— de Cabarrus Thierry (@tcabarrus) April 21, 2020
Un fabricant automobile chinois ou encore des sous-traitants d’Apple ont adapté rapidement leurs chaînes de production. Allant même jusqu’à falsifier des certifications de conformité à la norme CE, le marché des masques semble devenir un lieu sans foi ni loi. En Europe, la crise a conduit certaines entreprises à s’improviser importatrices de masques.
Pourtant, elles ne disposaient d’aucune compétence en la matière. Certains « traders » se sont fait avoir : des simples masques chirurgicaux alors qu’ils pensaient commander des FFP2, offrant une protection différente. D’autres masques se sont vus certifiés par des organismes qui n’étaient pas compétents en la matière. Résultat : des masques qui ne respectent pas les normes CE, donc la réglementation européenne. Encore pire, ces produits n’ont même pas été reconnus en Chine ! Cependant, l’organisme de certification français évoque qu’un seul faux certificat depuis le début de la crise.
Des soignants évoquent une mauvaise qualité de certains masques.
Mais est-ce que ces masques sont-ils inefficaces pour autant, voire dangereux ? Difficile de le savoir. Pour préparer l’après-confinement, la Région Ile-de-France a commandé 30 millions de masques auprès d’un producteur chinois. L’Agence Régionale de Santé les a testés : même non certifié, ils sont conformes à la réglementation européenne.
D’autres semblent passer entre les mailles du filet : des soignants évoquent une mauvaise qualité de certains masques, comme une barrette en métal qui ne tient pas ou un masque FFP2 trop petits qui ne couvrent pas suffisamment le visage.
Distribués à grande échelle, ces masques pourraient aussi devenir un danger
⚡🇲🇫INFO – #Masques : Mediapart pointe de nouvelles incohérences sur les quantités. Edouard Philippe a-t-il gonflé les chiffres des #masques importés pour les #soignants lors de sa présentation dimanche à la télévision ? Les autorités refusent de répondre. https://t.co/zemRxiTllt
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) April 21, 2020
Au Pays-Bas, des masques distribués dans les hôpitaux ont été rappelés car poreux et d’une dimension inadéquate, alors qu’ils avaient été certifiés comme garantissant le filtrage de 95% des particules d’air. A Lille, des gardiens de prisons ont recu des masques « fins comme du papier à cigarettes qui se déchirent très facilement ». Ces masques pourtant dénommés « « chirurgicaux » sont en fait destinée à l’industrie électronique pour filtrer les particules et aérosols exempts d’huile ».
Distribués à grande échelle, ces masques pourraient aussi devenir un danger : la Croix Rouge évoque un faux sentiment de protection, leur porteur peuvent donc adopter un comportement risqué. Notons que les tests semblent souffrir des mêmes maux…