Les ennuis des centres Cosem n’en finissent plus, au grand dam des patients. L’association à but non lucratif, qui compte 1350 salariés, a été placée en redressement judiciaire avec une période d’observation de 6 mois.
D’après un communiqué de la direction, les centres qui n’ont pas encore fermé restent opérationnels malgré l’ampleur de l’affaire. « Les rendez-vous sont honorés pour les patients et les salariés sont payés. L’action judiciaire devrait permettre à l’association de trouver une stabilité pour rendre les centres Cosem stables et pérennes« , annonce la direction.
Le centre Cosem de Saint-Étienne toujours fermé
Une enquête est en cours. Elle a été confiée à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) suite à deux signalements. Le premier signalement vient de la caisse primaire d’assurance maladie de Paris sur une suspicion de fraude. Le deuxième signalement vient du comité social et économique du Cosem (CSE), qui dénonce des abus de confiance, des prises d’intérêts illégales, et des escroqueries à la sécurité sociale. Aujourd’hui, ces accusations et le redressement judiciaire ont causé des dommages collatéraux. En effet, les centres de Saint-Étienne, Rouen, Amiens, Caen, Lyon, et Marseille ont dû fermer.
285 000 euros pour faire plaisir à trois membres de la famille des dirigeants du Cosem
L’association de santé est financée par des fonds publics, par la sécurité sociale et des subventions. La Cosem est dirigé par un père et ses deux fils. Les élus du CSE pointent du doigt des salaires démesurés versés au père et à ses fils, des emplois fictifs pour les époux de la famille, et des notes de frais exorbitantes. 285 000 euros ont été sortis en 2021 pour trois membres de la famille des dirigeants. En attendant, les patients patientent. Aucune information n’a été communiquée sur la réouverture de certains centres, comme celui de Saint-Étienne. Les patients espèrent des réouvertures une fois que cette affaire sera réglée et que des repreneurs seront connus. Mais rien n’est sûr.