La directrice de l’école maternelle a dû renoncer à son poste, victime de harcèlement homophobe. Depuis plusieurs mois, un corbeau s’acharne contre l’enseignante en raison de son orientation sexuelle, laissant des tags injurieux sur les murs de l’école, tels que « Va crever sale gouine ». Malgré cinq plaintes déposées et une enquête de gendarmerie en cours, le harcèlement se poursuit.
L’enseignante, en couple avec une femme, avait initialement décidé de reprendre le chemin de l’école malgré l’ambiance délétère dans le village de 300 habitants. Cependant, à deux jours de la rentrée, un nouveau tag, cette fois-ci accusant l’enseignante de pédophilie, est apparu, forçant la directrice à renoncer à son poste. Thierry Pajot, président du Syndicat des directrices et directeurs d’école, dénonce l’inaction des autorités locales, soulignant que « rien n’a été fait pour soutenir la directrice ».
Le départ de l’enseignante est accueilli avec soulagement par certains habitants, tandis que la mairie, embarrassée, se félicite sur Facebook d’une rentrée « sereine » avec deux nouvelles enseignantes. La situation met en lumière un climat de tension et d’intolérance qui pèse lourdement sur cette petite communauté. Le maire et le rectorat de Clermont-Ferrand, également embarrassés, se sont murés dans le silence, préférant attendre les résultats de l’enquête.
L’enseignante, profondément affectée, est actuellement en arrêt de travail jusqu’au 27 septembre. L’incertitude plane quant à son retour, tandis que le village espère que justice sera rendue.