Avec la gestion des comptes sur le digital, et des agences en milieu rural qui ne rapportent pas assez aux banques, les fermetures d’agences dans la Loire pourraient continuer.
Au journal Le Progrès, Pascal Poncet, le maire de Saint-Just-en-Chevalet, dit ne pas comprendre la fermeture d’une agence BNP Paribas dans le centre de sa ville. « Cette fermeture n’était pas justifiée, ça ne coûtait à la banque que quelques centaines d’euros par an. Ils ne m’ont rien dit, je l’ai appris par des clients qui ont reçu des flyers dans leurs boîtes aux lettres ».
D’autres fermetures pourraient avoir lieu dans le département de la Loire. Avec internet et l’intelligence artificielle, ça ne devrait pas s’arranger. Pour Marc qui habite Champdieu : « C’est un véritable problème, pour nous qui habitons un petit village, les habitants vieillissent et n’ont pas envie de faire des kilomètres pour retirer de l’argent ».
Des perspectives qui inquiètent les maires ruraux. C’est désormais « un exercice convenu », reconnaît Vanik Berberian, le président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), en présentant, à l’approche de l’élection présidentielle, « le point de vue » et « les dix priorités » des maires des communes rurales de moins de 3.500 habitants dont il entend être le porte-parole. Une façon, a minima, de rappeler, si besoin était, que ces maires ne sont pas là que pour apporter leurs parrainages aux futurs candidats… L’enjeu pour les maires ruraux, c’est de pouvoir garder des distributeurs dans leurs villes.
A Marlhes, la commune a réussi à faire revenir une agence du Crédit Agricole avec un distributeur de billets. « C’est arrivé au moment où La Poste voulait fermer son agence » explique la Maire, Anne Droin au journal Le Progrès. Mais elle rajoute qu’il a fallu que la commune apporte 25 000 euros pour garder ce service.
Une loi pour contrer la désertification bancaire
Le Sénat souhaite obliger les banques à garder des services dans les petites villes. La loi a été votée et devra obliger les banques à réinstaller un distributeur de billets dans un rayon de 10km si aucun n’est disponible à proximité. Une loi qui devra être validée par l’Assemblée Nationale. Pas gagné, quand on sait que la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, Agnès Pannier-Runacher, et les banques restent peu convaincues par l’idée.