
Cette intervention majeure répond à un constat technique alarmant : le clocher s’est déplacé de 15 centimètres entre sa base et son sommet, révélant une instabilité structurelle préoccupante pour la sécurité publique.
Cette situation critique a été identifiée il y a plus de deux ans par l’ancien directeur des services techniques communaux, dont la vigilance a permis d’éviter une catastrophe potentielle. « Il m’avait alerté sur un possible mouvement de l’église », explique Marianne Darfeuille, maire de Feurs, soulignant l’importance de cette détection précoce.
Des analyses qui confirment les craintes
Face à ces signalements inquiétants, la municipalité a engagé des études approfondies pour évaluer précisément l’état du bâtiment. Ces expertises techniques ont malheureusement confirmé les pires craintes : l’édifice religieux présente effectivement des déformations structurelles significatives qui nécessitent une intervention d’urgence.
L’écart de 15 centimètres relevé entre la base et le sommet du clocher témoigne d’un mouvement architectural inquiétant qui pourrait s’aggraver sans intervention rapide. Cette mesure objective justifie pleinement l’ampleur de l’investissement communal envisagé pour restaurer l’intégrité du bâtiment.
Une responsabilité communale assumée
Marianne Darfeuille assume pleinement cette charge financière considérable en rappelant les obligations légales de la commune. « Étant donné que l’église est un bâtiment communal, il était de notre devoir d’en assurer la sécurisation et la réhabilitation », précise-t-elle, inscrivant cette opération dans le cadre des responsabilités municipales en matière de patrimoine.
Cette prise de position claire témoigne de la volonté politique de préserver ce patrimoine architectural emblématique, malgré le poids financier que représentent de tels travaux pour une commune de la taille de Feurs.
Restauration esthétique et structurelle
Au-delà de l’urgence sécuritaire, ce projet ambitieux vise également la restauration complète des aspects esthétiques de l’édifice. Cette double approche permettra non seulement de sécuriser le bâtiment mais aussi de redonner tout son éclat à ce patrimoine communal qui fait la fierté des Foréziens.
L’intervention portera prioritairement sur le clocher, élément le plus fragilisé, mais s’étendra probablement à d’autres parties de l’église pour garantir une cohérence architecturale et une pérennité de l’ensemble.
Un investissement pour l’avenir
Ces 4 millions d’euros représentent un effort budgétaire considérable pour Feurs, mais constituent un investissement nécessaire pour préserver un élément central du patrimoine communal. Cette opération s’inscrit dans une démarche de sauvegarde à long terme qui bénéficiera aux générations futures. Le calendrier de démarrage prévu pour l’année prochaine témoigne de la rapidité avec laquelle la municipalité souhaite traiter cette urgence patrimoniale et sécuritaire.