La pandémie semble reprendre depuis quelques jours. Les Alpes-Maritimes seront confinés pour les deux prochains week-ends au moins, la mairie de Dunkerque demande aussi des mesures supplémentaires. Mais la Loire est-elle moins touchée ? A-t-elle vécu le « pire » à l’automne ? Point sur les derniers chiffres de la Covid dans la Loire.
Une épidémie sous contrôle dans la Loire ?
Saint-Etienne Métropole connaît actuellement un taux d’incidence de 180,8 cas pour 100 000 habitants, contre 189,5 cas pour 100 000 habitants la semaine passée. Bien en deçà de Nice et de sa métropole qui affiche un taux de 771,3 cas pour 100 000 habitants.
Dans la Loire, 452 personnes sont actuellement hospitalisées contre 427 il y a une semaine. Dans les Alpes-Maritimes, le nombre de personnes hospitalisées était de 762 hier (soit +20 par rapport à la semaine précédente).
Quant à la pression sur les services de réanimation, indicateur particulièrement surveillé, si en une semaine, le nombre n’a pas changé dans la Loire (57 lits), il est de 110 dans le département du Sud (soit +10 par rapport à la semaine précédente).
« Confiner local » pour ne pas confiner nationalement
De quoi être rassurés, puisque le gouvernement semble mobiliser des mesures locales, justifiés par des considérations autres que sanitaires. Par exemple, « l’attractivité » du département, notamment en période de vacances scolaires, selon le maire LR de Nice, Christian Estrosi. Les remontées mécaniques étant fermées, de nombreux Français ont choisi de profiter de la douceur printanière des Alpes-Maritimes. « Il y a eu un afflux de personnes dans le département depuis le début des vacances, ça crée forcément de la mixité. Ces lieux-là sont devenus des lieux à risques », explique Martin Blachier, épidémiologiste et médecin de santé publique, pour qui les chiffres devraient redescendre naturellement à la fin des vacances.
Qu’en est-il pour le futur ? L’idée est de confiner localement pour éviter de reconfiner nationalement. « En acceptant le confinement local, le message est simple. Emmanuel Macron n’a aucune envie de repartir sur un confinement national. Il préfère lâcher sur la régionalisation que d’ajouter des restrictions nationales », décrypte le chercheur, qui estime que d’autres départements pourraient obtenir le feu vert de l’exécutif dans les prochaines semaines.
Quid de l’assouplissement ?
La presse s’était l’écho d’un assouplissement des mesures décidé par Emmanuel Macron sous 8 à 10 jours, lors d’une réunion le 19 février. Avec la reprise de l’épidémie, nous pouvons nous demander si cette assouplissement aura bien lieu.