
Ce second avis défavorable, après celui de la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC), complique l’aboutissement du projet, mais un recours est déjà prévu devant la cour administrative d’appel.
Un projet jugé problématique pour le commerce local
Avec une surface prévue de 980 m², l’implantation de ce supermarché a suscité de vives oppositions, notamment en raison de son impact potentiel sur le commerce de centre-ville. Les instances consultées, qu’elles soient locales ou nationales, ont exprimé des craintes quant aux répercussions économiques sur les commerces de proximité.
Une question d’urbanisme et de circulation
Un autre point de friction concerne la localisation du projet. L’emplacement choisi, à seulement 30 mètres d’un passage à niveau ferroviaire, soulève des préoccupations en matière de circulation. Ce passage, fermé environ 90 fois par jour, engendrerait d’importants ralentissements et des difficultés d’accès, accentuant ainsi les risques de congestion routière.
Un rejet soutenu par les élus et les experts
Les réactions politiques n’ont pas tardé à suivre cette décision. De Roanne à Paris, les élus de tous bords saluent ce refus, estimant qu’il va dans le sens d’une préservation du territoire et d’un développement commercial plus équilibré. Le président du Schéma de cohérence territoriale (Scot) s’est félicité de cette décision, soulignant qu’elle répond aux enjeux d’aménagement urbain et de dynamisme économique local.
Un recours à venir
Malgré ces avis défavorables, les porteurs du projet ne comptent pas en rester là. Un recours devant la cour administrative d’appel sera déposé dans l’espoir d’inverser la tendance. L’implantation d’Aldi au Coteau reste donc en suspens, en attendant une nouvelle décision judiciaire.
Une volonté municipale face aux restrictions réglementaires
La maire du Coteau, Sandra Creuzet-Taite, réaffirme la volonté de la commune de répondre aux attentes d’une partie de la population en matière de pouvoir d’achat. Depuis le départ de Lidl pour Roanne en 2020, l’offre de supermarchés discount s’est réduite, laissant place à une demande accrue pour ce type de commerce.
Cependant, ces aspirations se heurtent aux décisions successives des commissions d’aménagement commercial, qui pointent du doigt les risques pour le commerce de centre-ville ainsi que l’impact du projet sur la circulation, notamment en raison de la proximité immédiate d’un passage à niveau ferroviaire.
Un projet en attente, mais une alternative en développement
Le rejet du projet empêche pour l’instant l’octroi du permis de construire, retardant ainsi les travaux qu’Aldi espérait démarrer en juin. Toutefois, la municipalité assure que la revalorisation de la friche Bourrat ne s’arrête pas à cette implantation commerciale. Un programme de développement immobilier, comprenant la construction de 70 logements, suit actuellement son cours et devrait voir le jour indépendamment de l’issue du recours.