Cependant, tous les résidents de l’immeuble n’ont pas connu un sort aussi tragique. Les pompiers ont pu réveiller à temps un voisin qui venait tout juste de regagner son domicile et s’était endormi peu avant le déclenchement de l’incendie. Profondément choqué par ce qui venait de se produire, il a exprimé, quelques heures plus tard, son incompréhension et sa tristesse. « C’était un homme sans histoire, discret, » a-t-il confié, visiblement ému. « Il vivait seul, souffrait d’un handicap, mais il était parfaitement autonome. Bien que nous n’étions pas particulièrement proches, ce drame m’affecte profondément. »
Un immeuble en grande partie préservé, mais des traces indélébiles
L’immeuble, qui ne comptait que peu de résidents, a, fort heureusement, été épargné dans sa majeure partie grâce à l’intervention diligente des pompiers. Seul le voisin immédiat de la victime devra être relogé temporairement, le temps que des travaux de sécurisation et de réhabilitation soient entrepris. Dans les heures qui suivirent l’incident, les stigmates du drame étaient encore bien visibles. Des fenêtres brisées, des volets métalliques déformés par la chaleur intense, et des marques noires de suie sous la toiture attestaient de la violence de l’incendie. Une odeur tenace de brûlé flottait encore dans l’air, irritant la gorge de ceux qui se tenaient à proximité du lieu sinistré.
Sur place, Marie-Jo Pérez, adjointe au maire chargée de la sécurité, s’est rendue accompagnée des forces de l’ordre et des sapeurs-pompiers pour dresser un premier bilan de la situation. Elle a exprimé sa vive émotion face à ce drame et a souligné la nécessité de prendre des mesures préventives afin d’éviter que de tels événements ne se reproduisent. Ses pensées sont allées tout particulièrement à la victime et à ses proches.
Une intervention exemplaire pour un sinistre dévastateur
L’intervention des secours a nécessité un important déploiement de moyens. Pas moins de 25 pompiers, issus de trois casernes principales de Saint-Étienne (Séverine, la Métare et la Terrasse), se sont mobilisés pour venir à bout des flammes. Deux camions incendie, une échelle et une ambulance ont été engagés pour cette opération. Les pompiers ont non seulement lutté contre le feu, mais ont également scrupuleusement vérifié chaque recoin de l’immeuble afin de s’assurer qu’aucun danger ne persistait.
Les premières investigations semblent indiquer qu’un mégot de cigarette mal éteint pourrait être à l’origine du sinistre. Ce geste, apparemment anodin mais aux conséquences funestes, aurait déclenché l’incendie qui a coûté la vie à cet homme. Une enquête plus approfondie devra toutefois être menée dans les jours à venir afin de confirmer cette hypothèse.
Cet incendie tragique rappelle douloureusement l’importance de la vigilance face aux risques domestiques, notamment en ce qui concerne les précautions à prendre pour prévenir tout départ de feu. La ville de Saint-Étienne, profondément marquée par cette succession de drames, espère que des mesures de prévention accrues seront mises en place afin que de telles tragédies ne se reproduisent plus.