
La Brasserie du Méliès, emblématique restaurant de la place Jean-Jaurès, vient d’entrer en procédure de sauvegarde. Son gérant, Grégoire Claret, a obtenu l’accord des autorités pour cette mesure, qui doit permettre à l’établissement de surmonter ses difficultés financières et de repartir sur de bonnes bases.
Un contexte financier difficile
Cette décision intervient dans un contexte économique tendu. La brasserie, qui avait ouvert ses portes en novembre 2019, a été frappée de plein fouet par la crise sanitaire. « Il a fallu fermer après à peine cinq mois d’exploitation et sans pouvoir prétendre au prêt garanti par l’État (PGE), faute d’un an d’activité », explique Grégoire Claret.
Si la réouverture avait suscité un retour massif de la clientèle, la hausse des coûts de l’énergie a mis à mal l’équilibre financier de l’établissement. « Depuis deux ans, la facture d’électricité a augmenté de 60 000 euros. Et dans le même temps, avec la baisse du pouvoir d’achat, la fréquentation a un peu diminué », confie le gérant.
Une adaptation nécessaire pour assurer la pérennité
Face à cette conjoncture, la Brasserie du Méliès a pris des mesures pour maintenir son activité. Le gérant a notamment revu sa carte en proposant des formules plus accessibles, une stratégie qui a porté ses fruits. « Un choix qui a marché puisqu’on a retrouvé nos 140 couverts les fins de semaine », se félicite Grégoire Claret.
La procédure de sauvegarde, qui s’étendra sur une période de six à dix-huit mois, vise à donner un nouveau souffle à l’établissement tout en préservant les emplois. « C’est aussi l’assurance de garder la dizaine d’employés qui y travaille. On est hyper-confiant. Là, on est sûr que ça va passer. On aurait même dû engager cette procédure plus tôt », assure le gérant.
Avec cette démarche, la Brasserie du Méliès espère retrouver une stabilité financière et poursuivre son aventure au cœur de la place Jean-Jaurès.