
Avec 11 points d’avance au début du dernier mouvement, les musiciens roannais semblaient avoir le tempo parfait pour valser avec la victoire. Mais c’était sans compter sur un Élan Béarnais qui n’avait pas dit son dernier mot et qui a transformé ce qui aurait dû être un récital roannais en véritable tragédie shakespearienne (97-100).
Sur le parquet, Bastien Pinault, véritable sniper béarnais, a donné un concert de tirs longue distance avec une performance stratosphérique : 29 points dont un ahurissant 9/10 derrière l’arc. Un véritable festival pyrotechnique qui a laissé la défense roannaise aussi désorientée qu’un touriste sans GPS dans un labyrinthe.
Du côté de la Chorale, Shawn Tanner a bien tenté de diriger l’orchestre avec ses 20 points, mais ses coéquipiers ont progressivement baissé le volume, devenant inaudibles en défense et muets en attaque. Pendant ce temps, l’Élan Béarnais, tel un groupe qui continue de jouer malgré l’absence de son chanteur principal (Chris Ledlum, sorti pour 5 fautes), a su improviser collectivement.
Ce deuxième faux accord consécutif depuis la trêve désaccorde les ambitions roannaises. Les voilà qui doivent revoir leur partition, en abandonnant la première place pour se concentrer sur une entrée dans le top 6, ticket d’or pour les playoffs.
Pendant ce temps à Caen, le SCABB a vécu une soirée encore plus dramatique, la rencontre ayant été interrompue définitivement suite au malaise cardiaque d’un joueur adverse. Rappel brutal que certaines défaites sportives, aussi amères soient-elles, restent toujours relatives face aux véritables drames de la vie.
Carine Cariant