Sept grandes villes françaises comptant plus de 100 000 habitants ont décidé d’augmenter la taxe d’habitation en 2024. À Saint-Étienne, cette hausse place la ville parmi les plus touchées. Nice enregistre une augmentation encore plus marquée, avec une progression de 15,8 %. Nancy et Annecy voient leurs taux grimper de 13,4 %, tandis qu’à Villeurbanne, près de Lyon, la hausse s’élève à 9,8 %.
À Saint-Étienne, les taux de taxes foncières pour l’année 2024 ont été fixés à 48,62 % pour les propriétés bâties et à 44,68 % pour les propriétés non bâties, comme l’indique le site officiel de la ville. Ces augmentations s’inscrivent dans un contexte national de revalorisation des bases cadastrales locatives, lesquelles ont été majorées de 3,9 % en raison de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).
Les chiffres à Saint-Étienne en 2024 :
- Hausse des taux : 14,10 %
- Revalorisation des bases cadastrales locatives : 3,90 %
- Augmentation totale de la taxe foncière : 18,55 %
Ces chiffres mettent en évidence une pression fiscale accrue pour les propriétaires, qui verront leur taxe foncière augmenter de manière significative cette année. Il est important de noter que cette hausse ne se limite pas aux taux de la taxe foncière eux-mêmes, mais inclut également une revalorisation des bases cadastrales, ce qui a pour effet d’amplifier l’impact financier sur les contribuables.
Pour mieux comprendre cette augmentation, rappelons que la taxe foncière est calculée sur la base de la valeur locative brute du bien, à laquelle est appliqué un taux fixé par la collectivité locale. À Saint-Étienne, le taux des ordures ménagères, inclus dans les charges locales, s’élève à 8,30 % cette année.
Cette hausse de la taxe foncière à Saint-Étienne soulève des préoccupations parmi les habitants, d’autant plus que le pouvoir d’achat est déjà mis à mal par l’inflation. Pour de nombreux propriétaires, cette augmentation représente un coût supplémentaire qui pourrait peser lourd sur le budget des ménages, en particulier dans une ville où le revenu médian reste inférieur à la moyenne nationale.
Les élus locaux justifient cette augmentation par la nécessité de financer les services publics et les infrastructures, mais la mesure risque de susciter des mécontentements, voire des contestations, notamment de la part des associations de contribuables. Ces dernières pourraient faire entendre leur voix dans les mois à venir, réclamant des explications et, peut-être, des ajustements de la part des autorités locales.
En conclusion, la hausse de la taxe foncière à Saint-Étienne pour 2024 marque une nouvelle étape dans l’évolution de la fiscalité locale, avec des répercussions directes sur les propriétaires. Ce phénomène, qui concerne plusieurs grandes villes françaises, appelle à une réflexion sur l’équilibre entre les besoins de financement des collectivités et la capacité contributive des citoyens.