
Plus de deux mois après avoir été rejeté par la commission départementale, le projet est de nouveau retoqué au niveau national, les élus de la commission n’ayant pas retenu les arguments avancés par la commune en faveur de cette implantation.
Une opposition marquée et un dossier complexe
Ce projet s’est heurté à une forte opposition, notamment de la part du syndicat mixte du Scot (Schéma de cohérence territoriale) du Roannais, qui défend le commerce de centre-ville et voit l’arrivée d’un Aldi comme une menace pour les commerces locaux. De plus, la localisation du futur magasin, sur l’ancienne friche Bourrat, à proximité d’une voie ferrée et d’un passage à niveau, a soulevé des préoccupations.
Toutefois, cet aspect avait été en partie résolu après une étude des flux routiers menée en novembre dernier par la SNCF. À la suite de cette étude, la commune s’était engagée à mettre en place des aménagements garantissant la sécurité des usagers, une initiative qui avait été validée par les autorités locales.
Une population divisée et un recours en préparation
Malgré cette décision nationale, la mairie du Coteau continue de défendre le projet. Sur sa page Facebook, elle rappelle que de nombreux habitants expriment le souhait de voir revenir une enseigne discount, notamment depuis le départ de Lidl en 2020. Pour appuyer cette demande, la municipalité entend saisir la cour administrative d’appel afin de contester la décision de la CNAC.
Un projet qui n’est pas totalement enterré
Si le Scot se félicite de cet avis national qu’il considère comme une légitimation des règles d’urbanisme établies collectivement, la maire du Coteau, Sandra Creuzet-Taite, souligne que cette décision ne marque pas pour autant la fin du projet.
« Le permis de construire ne peut pas, pour l’instant, être délivré. Aldi n’a pas reçu l’autorisation d’ouvrir le magasin. Mais cela ne signifie pas que le projet est abandonné », affirme-t-elle. Elle précise également que « le processus n’est pas interrompu » et que le projet global, incluant des commerces et des logements, continue de se développer.
Ainsi, bien que l’implantation d’un Aldi au Coteau soit temporairement freinée, la municipalité reste déterminée à poursuivre son projet, quitte à en ajuster certains aspects pour convaincre les autorités compétentes.