
Une pièce de théâtre de William Shakespeare mise en scène de Jacques Vincey.
Pour pouvoir séduire Portia, une héritière fortunée, Bassanio veut faire un emprunt auprès de son ami
Antonio, un riche marchand de Venise. Mais la fortune d’Antonio est en mer. En attendant le retour de ses bateaux, Antonio emprunte lui-même de l’argent à l’usurier Shylock, à une condition : si Antonio n’est pas en mesure de le rembourser à temps, Shylock prélèvera sur lui une livre de chair…
Quelle valeur donnons-nous à l’existence humaine ? À l’heure de la dette mondiale, des flux migratoires et de la montée des extrémismes, cette création s’est imposée avec force à Jacques Vincey. Et parce que le théâtre doit nous permettre de déjouer le réel pour révéler le scandaleux et l’obscène que le monde actuel s’efforce de cacher, le metteur en scène a souhaité que la réécriture de la pièce morde très fortement notre actualité. Sans faire le deuil du lyrisme, de la poésie et de l’humour, qui sont autant de marques de fabrique de l’auteur, cette adaptation s’ancre résolument dans notre contemporanéité : « une comédie dansant sur la poudrière d’une économie au bord de l’explosion ». À travers ce marché sordide, Shakespeare expose la fracture d’un monde où les relations entre les hommes ne sont plus régies par une transcendance indiscutable mais par des contrats négociés et encadrés par leurs lois. Un flottement des valeurs qui transforme la loi du plus fort en loi du marché.
Réservation et covoiturage ici.