
Traffic on highway with cars.
Initialement écarté par la métropole stéphanoise, ce plan de bus à haut niveau de service (BHNS) porté par le collectif économique de la Loire vient d’être intégré aux études du Service express régional métropolitain (SERM).
Une proposition née du monde économique
C’est le 4 octobre dernier que le collectif économique de la Loire, regroupant dix organisations professionnelles et patronales du département, avait présenté son étude pour la mise en service d’un bus à haut niveau de service entre le CHU de Saint-Étienne et la plaine du Forez. L’objectif premier : désengorger le tristement célèbre rond-point de la Gouyonnière, point noir de la circulation dans le secteur.
Ce collectif, qui réunit notamment le Medef, la CCI, la Chambre d’agriculture et diverses fédérations professionnelles, s’était donné pour mission de « faire émerger des solutions » en proposant « des études clé en main » aux décideurs locaux. Comme le soulignait Benoît Fabre lors de l’annonce de la constitution de ce groupe.
Un accueil glacial de la part de la métropole
La déception fut grande pour les porteurs du projet lorsque, après plusieurs sollicitations restées sans réponse, ils ont reçu un courrier de Gaël Perdriau, président en retrait de Saint-Étienne Métropole, rejetant leur proposition sans discussion préalable.
Le préfet comme médiateur providentiel
C’est finalement lors d’une réunion organisée le 17 février à la Préfecture de la Loire pour le lancement de la démarche du Service express régional métropolitain (SERM) que le projet a trouvé une nouvelle voie. Le préfet Alexandre Rochatte a précisé que l’étude du collectif économique serait versée au dossier du SERM, redonnant ainsi espoir aux acteurs économiques.
Didier Brosse voit d’ailleurs dans l’aménagement proposé « un accélérateur du SERM car notre projet maille toutes les gares du territoire et intègre les mobilités douces », malgré les réticences apparentes de Luc François, vice-président en charge des transports et des mobilités.
Des interrogations sur la communication interne
De son côté, Sylvie Fayolle, dont les attributions au sein de la métropole n’ont pas été précisées dans l’article, s’étonne de la réponse apportée par Gaël Perdriau : « Est-ce que le collectif m’a écrit directement ou pas ? S’il a été adressé au président de Saint-Étienne Métropole, je n’en ai pas eu de copie. » Et d’ajouter avec une certaine résignation : « Vous savez, c’est toujours aussi compliqué notre histoire. »
Le Service express régional métropolitain (SERM) stéphanois, qui entre tout juste dans sa phase de préfiguration, vise à améliorer les déplacements domicile-travail à travers la construction d’une offre multimodale. Un projet au long cours dans lequel pourrait finalement s’intégrer la proposition du collectif économique, offrant peut-être une solution aux embouteillages chroniques de la plaine du Forez.