Trois mois après leur fermeture, les salles de cinéma rouvrent enfin ce lundi 22 juin 2020, avec une programmation qui mêle les films sortis en mars qui n’auraient pas eu le temps de trouver leur public, et des nouveautés de tous les horizons. Vogue en a sélectionné cinq.
La bonne Epouse : une femme libre ?
« La bonne Epouse ». Sortie le 11 mars, cette jolie comédie avec Juliette Binoche et Noémie Lvovsky conte les affres d’une patronne d’« école ménagère » dans les années 1960, au tournant de la modernité. Elle était bien partie pour obtenir un gros succès au box-office. L’histoire du film : Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?
Be Natural : l’histoire cachée d’Alice Guy-Blaché
C’était la première femme réalisatrice, productrice, scénariste et directrice de studio de l’histoire du cinéma, dont l’oeuvre, considérable, inspira plus d’un grand cinéaste, Alfred Hitchcock le premier. Pourtant, Alice Guy-Blaché à disparu des radars, largement ignorée lorsqu’il s’agit de retracer l’histoire du 7ème art. La réalisatrice américaine Pamela B. Green répare cette erreur avec Be Natural, riche enquête qui retrace l’histoire de cette grande pionnière, et lui rend la place qu’elle mérite.
Elephant Man de David Lynch
Près de 40 ans après sa première sortie dans les salles françaises, le second long-métrage de David Lynch fait son retour sur les écrans, en version restaurée 4K. L’occasion de redécouvrir le sublime regard que porte le cinéaste sur l’histoire de John Merrick et du Docteur Treves.
L’ombre de Staline d’Agnieszka Holland
On l’appelle « Holodomor », ou « extermination par la faim », comme le furent entre 2,5 et 5 millions de personnes, en Ukraine, entre 1932 et 1933, sous la coupe de Staline. C’est cette histoire, inédite sur grand écran, que raconte Agnieszka Holland ( House of Cards, Rimbaud Verlaine) à travers celle de Gareth Jones, journaliste gallois parti enquêter sur le « miracle soviétique » pour finalement percer les mystères de cette famine organisée.
Mon nom est Clitoris de Lisa Billuart Monnet et Daphné Leblond
Douze femmes, entre 20 et 25 ans, parlent sexualité, anatomie, plaisir, idées reçues et clitoris, le fameux, l’invisible, l’encore inexplicablement méconnu. Filmées dans l’intimité de leurs chambres respectives, elles envoient balader, avec sincérité et bienveillance, les idées reçue qui continuent de polluer notre vision de la sexualité féminine et de son rapport au corps. Touchant, nécessaire et pédagogue.
Nous, les chiens d’Oh Sung-yoon et Lee Choon-Baek
Que deviennent les chiens lorsqu’on les abandonne ? Comment réapprendre à vivre de ses instincts animaux après des années de domestication, meilleurs amis déchus d’hommes peu scrupuleux ? C’est l’histoire racontée par les réalisateurs coréens Oh Sung-yoon et Lee Choon-Baek, dans cette fable poétique, voyage initiatique d’une bande de chiens au pays des hommes.