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Le mouvement de contestation des commerçants stéphanois prend de l’ampleur. Ce lundi 17 mars, une cinquantaine de professionnels issus de tous secteurs d’activité se sont rassemblés au Lo’Beau Bar pour structurer leurs revendications avant leur rencontre avec les autorités municipales prévue le 24 mars.
Une mobilisation multisectorielle
La réunion préparatoire a attiré un large éventail de professionnels du centre-ville : restaurateurs, boutiques de prêt-à-porter, librairie, commerce de décoration, opticien, commerces alimentaires, salon de coiffure, mais également prothésiste dentaire et agent immobilier. Durant près de trois heures, ils ont établi une liste de doléances et formulé des propositions concrètes qui seront présentées lors de la rencontre avec les représentants de la ville.
Laurent Pelletier, à l’initiative du collectif, a annoncé qu’une délégation d’une dizaine de personnes se rendra à cette réunion prévue le lundi 24 mars à 14h30 en mairie. Plusieurs élus devraient être présents, ainsi que des représentants de la police municipale, de la police nationale, de la Préfecture, de la Chambre de Commerce et d’Industrie et de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie.
L’insécurité, préoccupation majeure
Les commerçants ont identifié l’insécurité comme leur principale inquiétude. Le propriétaire du Lo’Beau Bar témoigne que de nombreuses clientes quittent son établissement avant minuit par crainte, et que son personnel accompagne régulièrement certaines d’entre elles jusqu’à l’entrée du parking Chavanelle face aux risques d’agression.
Le collectif réclame le rétablissement de l’éclairage public nocturne, particulièrement en fin de semaine, ainsi que des patrouilles pédestres de la police municipale dans les secteurs les plus fréquentés du centre-ville pendant la nuit.
Stationnement et propreté dans le viseur
Le stationnement reste un sujet de mécontentement persistant pour les professionnels stéphanois. Laurent Pelletier évoque des clients qui annulent leurs réservations après avoir tourné en vain à la recherche d’une place de parking, ainsi que des verbalisations jugées excessives. Pour remédier à cette situation, le collectif envisage de demander la gratuité du stationnement les vendredis et samedis afin d’inciter les clients à revenir en centre-ville.
La propreté des rues constitue également un point d’attention majeur. Bien que reconnaissant la part de responsabilité liée à l’incivisme, les commerçants suggèrent la création d’une brigade de l’environnement qui pourrait notamment sanctionner les infractions liées aux dépôts sauvages de déchets.
Des positions divergentes
Si la réunion du 24 mars s’annonce potentiellement tendue, l’adjointe au commerce Pascale Lacour aborde cette rencontre de façon positif.
De son côté, Laurent Pelletier a prévenu que si les revendications du collectif n’étaient pas entendues, une opération ville morte et une manifestation d’envergure devant la mairie seraient organisées, assurant qu’une mobilisation massive suivrait.
Alors que le centre-ville stéphanois continue de faire face à de nombreuses fermetures de commerces, cette confrontation entre professionnels et municipalité pourrait être constructive.