
Dans une offensive printanière digne des plus grandes stratégies militaires, la petite commune ligérienne de Saint-Just-Saint-Rambert a décidé de montrer ses muscles face à l’envahisseur venu d’Asie. Son ennemi juré ? Un insecte rayé de jaune et noir au CV peu reluisant : le frelon asiatique.
L’OPÉRATION « PIÈGE-MOI SI TU PEUX » EST LANCÉE
Après quelques escarmouches l’année dernière avec l’installation de pièges tests, la municipalité passe à la vitesse supérieure en déployant un arsenal impressionnant de 200 pièges supplémentaires. Une véritable déclaration de guerre contre ces prédateurs qui font trembler abeilles et promeneurs depuis leur arrivée en France en 2004.
DES CITOYENS MOBILISÉS COMME AGENTS SECRETS
La mobilisation générale est décrétée ! Cinquante habitants se verront confier une mission de la plus haute importance dès ce vendredi 14 mars. Ils deviendront agents de terrain dans cette guerre sans merci, armés de pièges high-tech fabriqués… au Coteau, dans le Roannais. Qui a dit que l’industrie de l’armement française n’était pas performante ?
LE PRINTEMPS, SAISON DE TOUS LES DANGERS
La timing n’est pas choisi au hasard. Au printemps, les reines fondatrices sortent de leur hibernation, encore un peu groggy après leurs longs mois de sommeil hivernal. C’est le moment idéal pour frapper ! Chaque reine capturée, c’est potentiellement plusieurs milliers de frelons en moins qui ne verront jamais le jour.
UNE TECHNOLOGIE DE POINTE « MADE IN LOIRE »
Les pièges déployés ne sont pas de vulgaires bouteilles en plastique coupées en deux. Non, monsieur ! Il s’agit de dispositifs sophistiqués, conçus et fabriqués localement au Coteau. Équipés d’un mélange sucré (dont la recette est aussi jalousement gardée que celle du Coca-Cola), ces pièges sont dotés d’une entrée spécifique qui permet aux autres insectes de ressortir.
En déployant cette opération d’une ampleur sans précédent sur son territoire, Saint-Just-Saint-Rambert se positionne comme le nouveau shérif de la lutte anti-frelons dans la Loire. Quant aux habitants, ils sont invités à se rendre en mairie pour récupérer leur piège.