
SUV avec un chien
Stars des concessionnaires, les SUV sont, ce mardi 6 octobre 2020, pointés du doigt par la WWF, comme étant responsables du réchauffement climatique. Ils représentent la 2e source de croissance des émissions françaises de gaz à effet de serre.
En cause, leur nombre en circulation : il s’agit du type de voitures le plus vendu en France. 38,16% des ventes en France. 45% à Paris. A Saint-Etienne, on en croise beaucoup aussi. Leur problème ? Imposant, il gène la circulation, quand deux se croisent dans des rues de la Loire. Jugés inutiles pour un tel usage urbain, les conducteurs les affectionnent : « la silhouette, la carrosserie, le fait d’être un peu en hauteur et le sentiment de sécurité », explique un spécialiste ligérien de l’automobile.
Consommatrices et polluantes
Mais ils sont pointés du doigt pour leur émission de gaz à effet de serre : la production d’électricité en premier (1400 millions de tonnes équivalent CO2), puis les SUV (550 millions de tonnes équivalent CO2). Le WWF explique que « les SUV émettent « en moyenne 20% de GES de plus que le reste des voitures ». L’ONG ajoute que « les 4,3 millions vendus en France en une décennie ont une empreinte carbone équivalente à 25 millions de citadines électriques ».
A partir de 2021, les constructeurs devront payer une amende si les émissions moyennes de leur flotte dépassent les 95 grammes de CO2. Les SUV ont une moyenne de 105 grammes de CO2 contre une moyenne de 99 grammes sur toute la flotte. De quoi encourager au développement de l’hybride et de l’électrique, qui représentent 10% des ventes de SUV dans la Loire.
Plus lourdes, plus accidentogènes
Plus lourdes et moins aérodynamiques, les ventes de SUV ont résisté au bonus-malus écologique, malgré leur consommation plus élevée.
Elles sont aussi source d’inquiétude lors d’accidents qui sont plus nombreux et plus graves. C’est ce qu’a constaté AXA dans la Loire : « plus la taille d’un SUV est importante, plus le risque d’accident est élevé ».