
C’est un problème qui inquiète à Saint-Etienne et dans le département. Avec 9500 logements insalubres, la Loire fait face à une dévalorisation des loyers et les coûts d’achats immobiliers très bas favorisent l’installation de populations socialement très fragiles.
Les services de l’état de Saint-Etienne et de Roanne luttent contre les habitations indignes. Le procureur adjoint André Merle explique à nos confrères du Progrès que « nous ne sommes pas dans une zone de tension, mais dans un marché immobilier très détendu et sur-capacitaire. Il y a un excédent de logements avec des prix minimes ». Des propriétaires achètent dans la pierre sur ces investissements peu chers, empruntent, et se retrouvent à rembourser un prêt à la banque sans pouvoir avoir les moyens d’entretenir le bien qu’ils achètent.
Le marché immobilier de Saint-Etienne n’est pas assez porteur pour avoir des maisons ou des appartements au prix suffisamment élevé pour avoir derrière une forte rentabilité pour l’entretien du bien. Les propriétaires sont des personnes qui n’ont pas le portefeuille assez gros pour entretenir le bien après l’achat. C’est une spirale dangereuse pour certains propriétaires. « On a besoin d’une politique urbaine soutenue pour réajuster la loi de l’offre et la demande sur le ressort stéphanois » explique André Merle au journal Le Progrès.
Même problème en milieu rural
Souvent, les logements indignes concernent les zones urbaines, mais dans la Loire les zones rurales sont aussi concernées par des habitations très dégradées. Le gouvernement a décidé de donner plus de moyens aux collectivités locales pour lutter contre les habitats indignes.
André Merle montre tout de même une certaine satisfaction. « On s’est bien organisé, et on voit que le lien administration-parquet s’est bien noué depuis 2015 ». Des procédures ont été engagées depuis plusieurs années. En 2015, le total était de 16 à 17, les procédures se situent à 34 ou 35 depuis 2017.