Les gérants de salles de sport et de fitness dans la Loire ont le sentiment d’être les grands oubliés du déconfinement, ils ne savent toujours pas quand ils auront l’autorisation de rouvrir leurs établissements et la situation financière devient intenable. Une reprise pourrait être valider le 2 juin, mais à confirmer.
La fonte et les tapis de course attendront encore un peu à Saint-Etienne. Depuis le lundi 11 mai, les Stéphanois ont retrouvé un semblant de liberté avec l’instauration du déconfinement, qui a notamment permis à de très nombreux commerces de rouvrir. Mais d’autres, à l’image des salles de sports, comme Basic Fit à Saint-Etienne, doivent encore ronger leur frein… Au même titre que les cafés et les restaurants, ces établissements n’ont pour le moment pas de date précise de réouverture. Comme Édouard Philippe et ses ministres l’ont rappelé dans le plan de déconfinement, les salles de sport ne peuvent pas accueillir du public en raison du trop gros risque de contamination à l’intérieur de ces clubs, dû à la promiscuité entre les adhérents et à la transpiration. Pour rappel, les sports collectifs sont également interdits et seules les activités physiques en extérieur peuvent être exercées en respectant des consignes sanitaires strictes.
Compensation ou solidarité
Pour les abonnés à ces salles de sport, le retour à l’activité physique n’est donc pas pour tout de suite. Néanmoins, plusieurs groupes ont continué à prélever leurs clients en cette période d’inactivité, en proposant souvent des alternatives (réductions, avantages) pour parer à cette situation exceptionnelle.
Comme pour les théâtres ou clubs de football, certains offrent la possibilité de décaler les dates de validité des abonnements en fonction du nombre de jours durant lesquels la salle est restée fermée. Mais les dirigeants de ces établissements en appellent aussi à la solidarité de leurs clients qui peuvent choisir de laisser courir leur abonnement normalement afin d’aider économiquement leur salle de sport.
Alors qu’un nouveau bilan sur la crise sanitaire sera fait fin mai avant des nouvelles annonces de l’exécutif le 2 juin, le secteur, qui compte plus de 4400 clubs de fitness à travers l’Hexagone et plus de six millions d’adhérents, cherche actuellement des moyens de se réinventer pour maintenir une activité. Pendant le confinement, plusieurs salles et enseignes ont d’ailleurs proposé des cours en live sur les réseaux sociaux pour garder le lien avec leurs abonnés. Une option qui pourrait être amenée à se pérenniser dans le temps.