
Tricolor gendarmerie sign and a French flag outside of the gendarmerie of Pleyber-Christ in Brittany.
Ce projet d’envergure, dont l’achèvement est prévu entre fin 2026 et début 2027, permettra de relocaliser les effectifs actuellement basés rue Claude Odde ainsi que la brigade motorisée de Saint-Chamond.
L’initiative remonte à 2015, lorsque les autorités locales ont constaté l’inadéquation des installations actuelles de la rue Claude Odde pour héberger dignement les forces de gendarmerie. Jean-Pierre Berger, premier adjoint en charge de l’urbanisme, expliquait lors du conseil municipal de juin dernier que les conditions d’hébergement et de travail n’étaient pas à la hauteur des exigences.
Initialement, l’extension du site existant avait été envisagée, mais l’absence d’espace suffisant et les contraintes techniques ont rapidement rendu cette option caduque. Plusieurs alternatives ont alors été étudiées, notamment à La Fouillouse et Sorbiers, territoires plus adaptés aux missions de gendarmerie en zone rurale, avant que le choix ne se porte définitivement sur le quartier stéphanois du Soleil.
Une validation ministérielle et un partenaire expérimenté
Après plusieurs années d’incertitude, le projet a reçu l’approbation officielle de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur de l’époque, en 2019. Les négociations avec l’Établissement public d’aménagement de Saint-Étienne (Epase) ont abouti au choix du site industriel de Stronglight pour implanter cette nouvelle infrastructure.
La réalisation a été confiée à Deux Fleuves Loire Habitat, bailleur social reconnu pour son expertise dans ce domaine spécifique. Cette entreprise possède déjà un solide portfolio avec neuf gendarmeries construites sur le territoire de la Loire, garantissant ainsi une expérience technique précieuse pour mener à bien ce chantier.
Un investissement conséquent pour une infrastructure moderne
L’enveloppe budgétaire totale s’élève à 17,5 millions d’euros, financée entièrement par Deux Fleuves Loire Habitat, qui deviendra propriétaire du terrain. En contrepartie, la gendarmerie s’acquittera d’une redevance annuelle de 900 000 euros pour l’occupation des lieux.
Le complexe s’étendra sur une superficie de 10 hectares et comprendra 4 000 mètres carrés dédiés au logement des 45 familles de gendarmes, complétés par 1 500 mètres carrés d’espaces de bureaux pour les activités administratives et opérationnelles. L’acquisition du terrain auprès de l’Epase représente à elle seule un investissement de 1,7 million d’euros.
Une polémique politique en toile de fond
Malgré l’avancée du projet, des tensions politiques émergent autour de cette réalisation. Laetitia Valentin, représentante de l’opposition au sein du groupe Saint-Étienne Demain, accuse l’équipe municipale en place de transformer cette initiative en opération de communication politique, questionnant ainsi les motivations réelles derrière la mise en avant de ce dossier.
La pose de la première pierre interviendra dans les prochaines semaines, marquant officiellement le début d’un chantier qui transformera durablement l’organisation des forces de gendarmerie sur le territoire stéphanois et ses environs.