Le commissaire général Olivier Brun, originaire de Riorges, a tenu un rôle central dans la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. En tant que conseiller du directeur général de la police nationale, il a piloté l’ensemble de l’organisation sécuritaire de l’événement. Ce 15 novembre, il animera une conférence-débat à la salle du Grand Marais à Riorges, sur invitation de l’association Initiatives 42153, pour partager son expérience unique.
Une mission d’envergure nationale
Olivier Brun est chargé de la sécurité des JO depuis octobre 2022, où il a pris en charge la planification, la logistique, et la coordination des moyens de la police nationale avec son homologue de la gendarmerie, le général Laurent Phélip. Avec une équipe étoffée à une douzaine de collaborateurs issus de différentes directions de la police, il a mis en place un dispositif de sécurité sans précédent, mobilisant jusqu’à 42 000 policiers et gendarmes pour la cérémonie d’ouverture.
Dès le 8 mai, avec l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, les effectifs de police ont été activés. 2 000 policiers étaient présents pour protéger le parcours de la flamme, et 120 agents se relayaient chaque jour jusqu’à l’arrivée à Paris le 26 juillet. Ce déploiement massif a nécessité une réorganisation minutieuse des effectifs dans les départements afin de garantir la sécurité sans compromettre les services locaux.
Des missions variées et spécialisées
Les agents mobilisés ont été déployés sur plusieurs fronts : sécurisation des sites sportifs, gestion des flux de spectateurs entre les transports publics et les stades, ainsi que missions judiciaires. Le dispositif incluait également des unités spécialisées, telles que des tireurs d’élite, des plongeurs, et des CRS de montagne. Un centre national de commandement stratégique, installé place Beauvau, assurait le suivi de l’événement 24h/24. En dépit de quelques incidents mineurs, comme le sabotage de voies SNCF et quelques manifestations isolées, le bilan est très positif.
Une fierté partagée par les forces de l’ordre
« Les policiers ont montré au monde entier qu’ils étaient capables de répondre aux attentes de sécurité d’un tel événement », se réjouit Olivier Brun, qui souligne aussi la cohésion et la motivation des équipes. Fort de cette réussite, le commissaire général a été sollicité pour partager son expérience avec ses homologues américains en vue des JO de Los Angeles en 2028 et avec les Australiens pour ceux de Brisbane en 2032.
Retour d’expérience et perspectives
Bien que les Jeux soient terminés, le travail de la police nationale continue : un rapport de retour d’expérience est en cours de rédaction afin d’identifier les marges d’amélioration pour les futures opérations de cette envergure. Cependant, Olivier Brun précise que la sécurisation des JO d’hiver 2030, qui auront lieu dans des zones de montagne, ne nécessitera pas la même intensité logistique.
Un parcours dédié à la sécurité et au renseignement
Né et ayant grandi à Riorges, où il a fait ses études avant de rejoindre l’École nationale supérieure de la police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Olivier Brun a commencé sa carrière à la préfecture de police de Paris en 2001. Il a ensuite intégré la DST (Direction de la surveillance du territoire) et participé à la création de l’académie du renseignement en 2010. En 2015, il a été nommé sous-directeur en charge de la défense et de la sécurité, avant de devenir sous-directeur de l’innovation et de la prescription des achats en 2018.
Conférence à ne pas manquer
Pour les habitants de Riorges, la conférence du 15 novembre sera une occasion unique d’écouter et d’échanger avec ce « local » qui a joué un rôle clé dans l’un des événements les plus sécurisés de l’histoire de France.