
Deux jeunes hommes ont été jugés en comparution immédiate après avoir été pris en flagrant délit de cambriolage, le soir du 24 décembre à Saint-Étienne. Leurs récits et les réactions à l’audience ont fait grand bruit.
Pris en flagrant délit
La scène se passe dans un immeuble de Saint-Étienne. Une voisine, alertée par « le bruit d’outils tombés au sol », prévient la police. Lorsque les forces de l’ordre interviennent, elles trouvent Jonathan et Djibril tentant de prendre la fuite par les escaliers. Les deux prévenus se laissent interpeller sans opposer de résistance et reconnaissent rapidement les faits.
« On n’a pas eu le temps de fouiller l’appartement », affirme Jonathan, le principal instigateur. « De base, on était là pour la PS5 », ajoute-t-il en référence à la console de jeux qu’il convoitait chez son « copain », la victime du cambriolage.
Des aveux et des preuves accablantes
Si Jonathan explique qu’il avait « envie » de la console, Djibril, lui, déclare qu’il a simplement suivi « bêtement », prétextant un état de confusion mentale. Mais les objets retrouvés sur place compromettent leurs versions. La police a mis la main sur un sac contenant une cagoule, des gants, une lampe torche, un tournevis et un pied de biche, l’attirail classique du cambrioleur.
Dans la chambre de la victime, un autre sac rempli de vêtements et de bijoux attendait d’être emporté. « Ce n’est pas juste pour une Playstation que vous étiez là », réplique la procureure, sceptique.
Un lourd passif judiciaire
Pour Jonathan, le tribunal prononce une peine de six mois ferme avec mandat de dépôt – il part directement en prison. Djibril, âgé de seulement 20 ans mais déjà condamné dix fois, écope de dix-huit mois ferme. Leur comportement à l’audience n’a pas joué en leur faveur. « Il s’agit d’une trahison vis-à-vis de votre propre entourage », a martelé l’avocate de la victime.
Mandat de dépôt et stupeur
L’ambiance légère qui régnait dans la salle d’audience s’est évanouie au moment de l’annonce du jugement. Les policiers ont discrètement escorté Jonathan hors de la salle, sous les regards abasourdis de ses amis présents dans le public. Le silence pesant qui a suivi contraste avec l’insouciance affichée avant l’audience.