
Si en 2020, l’excès de mortalité par rapport à 2019 se monte à 53 900, soit une hausse de 9%. Pourtant, explique l’INSEE, il n’y a pas eu de hausse des morts avant 65 ans. Explications.
Le constat de l’INSEE : pas de hausse de mortalité avant 65 ans
Tous les territoires, y compris la Loire et l’Auvergne-Rhône-Alpes, connaissent pourtant un excès de mortalité sur tous les âges en 2020. Pourtant, en dessous de 65 ans, la hausse est négligeable selon l’INSEE. Dans le détail, la mortalité a baissé de 6% pour les moins de 25 ans et de 1% pour les 25-49 ans. Mais pour les personnes âgées de 50 à 64 ans, elle s’est accrue de 2%. L’Insee considère donc que la hausse de la mortalité a été « négligeable » chez les moins de 65 ans.
La baisse des accidents de la route
Si l’on étudie les causes des décès dans le détail, le nombre d’automobilistes tués dans un accident de la route a diminué de 28% entre 2019 et 2020, s’établissant à 1 172 morts, rapporte l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Les accidents de la route sont la première cause de décès pour 18-24 ans. La limitation des déplacements et les périodes de couvre-feu explique donc la baisse des morts.
En outre, les gestes barrières ont aussi protégé contre la grippe : selon Santé publique France, l’épidémie de grippe de 2019-2020 aurait fait 3 680 morts, contre 9 000 décès en temps normal.
Les jeunes moins touchés par la mortalité due au Covid
87% des morts du Covid-19 étaient âgés de plus de 70 ans, dont trois quarts de personnes au moins octogénaires. En outre, si le confinement pouvait susciter des craintes quant à l’augmentation des actes désespérés, les indicateurs pointent en effet plutôt vers une absence de hausse du nombre de passages à l’acte en 2020, révélait Le Monde en novembre.
Mais les conséquences psychologiques ne sont pas encore très bien évaluées par les instances gouvernementales.