Lors du dernier conseil municipal lundi après-midi, cela n’a pas manqué de susciter des réactions. L’opposition, représentée par Isabelle Dumestre du groupe Saint-Étienne demain, a qualifié de dérive politique le fait de retirer la subvention d’ArcomiK et de favoriser un projet concurrent de C’Kel Prod et son association GSM, aux mêmes dates, en se basant sur les subventions supprimées. « Je trouve cela choquant et malhonnête », a déclaré Isabelle Dumestre.
En réponse, l’élu stéphanois à la culture, Marc Chassaubéné, a énuméré de nombreux reproches adressés à ArcomiK, allant même jusqu’à proférer des propos diffamatoires visant Farid Bouabdellah, son directeur artistique (NDLR : contre lequel une plainte pour diffamation a été déposée par Gaël Perdriau et Marc Chassaubéné). Il estime que « Farid Bouabdellah a trop longtemps profité de l’argent public » et « devra rendre des comptes sur l’utilisation de cet argent ».
« Depuis la publication du Canard Enchaîné, de nombreux messages de soutien, d’acteurs et de personnalités culturelles du territoire et au-delà nous parviennent. Si le festival a jeté un pavé dans la mare, nous en sommes fiers. La meilleure réponse, c’est le succès du festival », assure Farid Bouabdellah.
« Il ne faut pas oublier que le festival compte 19 éditions, une trentaine de bénévoles actifs, des milliers de spectateurs et un rayonnement considérable pour notre territoire. Selon les propos de l’élu à la culture, me voici donc un inattendu “chevalier blanc”. C’est un honneur, je suis l’expression de nombreux citoyens qui auraient eu envie de dire, mais souvent écrasés par la condescendance et le mépris, accompagnés de ce sentiment de toute-puissance », poursuit-il.
Il conclut : « Nous sommes des Stéphanois, fils et filles d’ouvriers, de mineurs, pour qui les valeurs d’égalité de traitement et de fraternité sont nos combats quotidiens. Ces méthodes doivent continuer à être dénoncées. Pour terminer, je reprendrais une phrase de Charles Péguy : “La calomnie a deux sources courantes : les grands intérêts et les petites vanités” ».