À ce stade, les autorités ont encore du mal à déterminer les contours et l’ampleur du phénomène. Mais la multiplication des témoignages sur les réseaux sociaux alimente la psychose chez les jeunes. Camille, 18 ans, fait d’interminables cauchemars. En Bac pro commerce, la jeune fille a été victime d’une mystérieuse piqûre il y a quinze jours, alors qu’elle passait la soirée en boîte de nuit.
Un troisième personne a déposé plainte dimanche à Roanne après avoir été piquée à son insu au « T Dansant ». Il était 4h30 du matin lorsqu’une jeune femme de 26 ans habitant Riorge a senti une douleur dans l’épaule. Le Progrès rapporte qu’elle a remarqué une tache de sang et qu’elle avait une trace rouge sur la peau. Elle n’est pas la seule à avoir déposé plainte pour les mêmes faits. Dans la nuit du 23 au 24 avril, une femme de 19 habitant Vougy a aussi porté plainte comme un jeune homme de 23 ans habitant Lentigny.
💬 « J’ai perdu la vision, je n’avais plus de force dans les jambes et je suis tombée »
Plusieurs victimes de piqûre en boîte de nuit portent plainte à Grenoble ⤵ pic.twitter.com/X1smDSNuey
— BFMTV – Matinale (@PremiereEdition) April 22, 2022
Le grand mystère autour de ces piqûres
La jeune femme habitante de Riorge s’est rendue aux urgences de l’hôpital. Un prélèvement sanguin a été envoyé à un laboratoire de Saint-Étienne. Elle a également porté plainte pour violence avec préméditation et administration de substance nuisible avec préméditation.
Pour l’instant, on sait que l’analyse sanguine est revenue négative aux psychotropes. Rien de ce côté-là, mais comme la victime a réalisé les prélèvements 48 heures après les faits, il faut attendre un peu plus pour savoir si la piqûre contenait des psychotropes ou des médicaments. À nos confrères du Progrès, le Procureur de la République, Abdelkrim Grini explique qu’il faut être : « particulièrement vigilants lors des rassemblements ». Trois victimes, ça fait beaucoup », souligne le magistrat qui ne veut cependant pas tomber dans la « paranoïa ».Ce fait divers a débuté du côté de Roanne en février. Quelle est l’ampleur du phénomène ? S’agit-il de mauvaises plaisanteries ou d’agressions de prédateurs sexuels ? Quelles mesures les établissements de nuit prennent-ils pour assurer la sécurité de leurs clients ? Car jusqu’à présent, aucun suspect n’a été interpellé en France pour ces mystérieuses piqûres. Et les analyses n’ont pas révélé à ce stade la présence de drogue ni de tout autre produit. La multiplication des cas laisse, pour l’heure, les forces de l’ordre perplexes, alors que les témoignages sur les réseaux sociaux alimentent la psychose.