
Un client, portant encore les stigmates de l’agression sur sa joue droite, a été attaqué à l’arme blanche après une relation sexuelle tarifée. Selon ses déclarations, il serait revenu sur les lieux pour récupérer environ 100 euros qui lui auraient été subtilisés pendant la rencontre intime, avant de recevoir un coup par la fenêtre.
Un couple dans le box, une compatriote déjà en Espagne
Le tribunal judiciaire de Roanne a examiné mercredi cette affaire impliquant deux ressortissants paraguayens. Le couple est poursuivi pour violences aggravées en réunion, tandis que l’homme fait face à une accusation supplémentaire de proxénétisme aggravé. Il est soupçonné d’avoir organisé et tiré profit de la prostitution de sa compagne ainsi que d’une autre femme de même nationalité.
L’affaire prend un tournant inattendu avec la troisième Paraguayenne impliquée. D’abord considérée comme suspecte et placée en garde à vue, elle a ensuite été requalifiée en victime. Profitant de sa liberté retrouvée, elle n’a pas perdu de temps pour quitter le territoire français et rejoindre l’Espagne, pays où le trio séjournait avant d’entamer son périple hexagonal à travers Paris, Vichy et Roanne.
Des zones d’ombre persistantes
De nombreuses questions restent en suspens : qui a réellement porté le coup ? Avec quelle arme ? Quel était le rôle exact de chacun ? Les réponses devront attendre le 11 juin, date fixée pour le jugement après que les prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense.
En attendant cette échéance, le tribunal a ordonné le maintien en détention des deux accusés, invoquant le risque de récidive et la nécessité d’assurer leur présence lors du procès. L’homme, qui conteste fermement son rôle de proxénète, aura alors l’occasion de présenter sa version des faits, dans une affaire où violence et exploitation sexuelle semblent étroitement mêlées.