
La salle de spectacles continue de travailler, organiser des spectacles en streamlive, préparer l’avenir avec de futurs artistes sur scène dès que cela sera possible.
Mais le Fil c’est des formations chaque année, des sessions et ateliers avec les centres sociaux quand c’est possible. Les annonces du gouvernement ne facilitent pas les choses pour faire venir du public dans la salle.
Marilou Andrieu, responsable de la communication explique le travail de l’intérieur : « Toute l’année on propose des accompagnements pour apprendre à s’exprimer. La prise de parole en public est de plus en plus importante dans chaque métier ». L’équipe du Fil a fait venir le rappeur Kefyr originaire de Saint-Chamond.
Le rap est l’une des meilleures façons d’exprimer, de se raconter. À la salle de concert de La Smac, on a bien compris l’importance d’aider les habitants à travailler l’oralité. Pour tous, quel que soit son milieu.
« On a des ateliers avec de l’écriture avec des artistes »
Il y a tout un concept d’aide à la population. « On a des ateliers avec de l’écriture, des rencontres. On travaille sur les métaphores, les jeux de mots ». Marilou explique que les ateliers sont là aussi pour maîtriser la langue. « On propose ensuite un spectacle public. La famille et les amis viennent voir celles et ceux qui ont appris l’oralité sur scène. « Le gestuel est très important dans la communication » annonce la responsable communication de la salle de spectacle stéphanoise.
Les formations Baratin pour l’éloquence & Looping pour la transmission de la musique
D’autres formations existent au Fil chaque année. La culture générale de la musique, savoir organiser un concert, la technique de la photographie. « On fait des visites et des projets dans les écoles ».
L’association du Fil propose régulièrement des formations de montage vidéo. Des étudiants peuvent participer. « Ça fait plusieurs années qu’on réfléchit à des formations pour apprendre à composer et travailler en home studio ». Une belle idée pour jeunes rappeurs et DJ. « Cette formation existe chez nous. On a une vraie discipline qui s’appelle Looping. On a débuté avec des enfants, filles et garçons, pour les 10 et 14 ans ». La formation permet une mixité sociale. « On met à disposition en location des MacBook pour les jeunes. Ils en ont la disposition totale, ils les emmènent à la maison » explique la chargée de communication du Fil. « Toutes les semaines ils ont des cours avec des formateurs et des artistes comme Terrenoire ». Ça dure 3 ans. « l’idée, c’est de proposer dans l’avenir une véritable école où se croisent des enfants et des adultes sous forme de formations » explique Marilou.
La salle de spectacle en période covid, comment va-t-elle ?
L’équipe du Fil se sent investie et militante. « On a l’impression d’être en lutte permanente pour organiser des choses ». Mais pour la salle de spectacle de Saint-Étienne, il est important de répondre présent pour les Stéphanois et pour les artistes.
Un triste anniversaire au Fil Saint-Étienne
« Bien sûr, c’est un évènement que l’on ne veut pas célébrer : un an de Covid, un an de fermeture de notre salle ». Depuis 12 mois, Le Fil a connu 2 fermetures, « nous avons organisé des afterworks en plein air, des résidences d’artistes, des concerts en jauges distanciées, des concerts en livestream et une multitude d’actions culturelles en milieu scolaire, lancé notre école des musiques numériques… Bref, nous avons tenté de garder le contact avec le public, de rester solidaires avec la population et fait en sorte de maintenir de l’emploi pour les artistes et les techniciens·ne·s. Nos dernières actualités en sont le reflet ».
Parmi les derniers évènements du Fil : l’occupation de la salle par le CIP 42 et la CGT Précaires Saint-Étienne depuis plus de 10 jours. « Nous les accueillons dans nos lieux et sur nos murs, à défaut de pouvoir recevoir des artistes, technicien·ne·s et du public ».
Marilou Andrieu défend la culture : « on veut continuer de proposer des concerts, de la culture, des liens sociaux. Il faut toujours rebondir et montrer qu’on est là ».
Du côté des bénévoles, ils attendent le retour des concerts en salle pour revenir et participer à la vie du Fil. « On est quand même en contact avec eux. On a quand même fait plusieurs réunions pour garder du lien social et leur demander ce qu’il leur manque le plus au Fil ». Marilou annonce qu’il y a trois choses qui leur manquent. « Les concerts bien sûr, de ne pas se sentir acteur des projets, et le manque de rencontres, car il y a 80 bénévoles ».
Les livestream et l’actualité du Fil Saint-Etienne ICI.